Ce jeudi marque le début du 22e Congrès de l’Association Médicale Arabe Contre le Cancer (AMAAC) et du 15e Congrès National d’Oncologie, un événement grandiose tenu au Centre International de Conférences Abdelatif-Rahal (CIC) à Alger. L’événement est placé sous le haut patronage du président Abdelmadjid Tebboune et est présidé à titre honorifique par le ministre de la Santé, le Pr. Abdelhak Saihi. Le slogan du congrès cette année est « Ensemble contre le cancer. »
Cette édition du congrès se distingue par la participation de 18 pays arabes, bien que la Palestine soit absente en raison des dramatiques événements qui s’y passent actuellement. De plus, des professeurs en oncologie d’Amérique, d’Europe, d’Inde et de Russie sont également présents, montrant ainsi l’ampleur de l’événement. En tout, 10 pays en dehors de la zone arabe participent à cet événement.
Le congrès de cette année enregistre une participation record avec 1700 participants. L’Algérie a déjà accueilli le Congrès de l’AMAAC en 2010 et 2017, montrant son engagement continu dans la lutte contre le cancer.
En parallèle aux travaux de la plénière, sept ateliers sont organisés couvrant divers aspects de la lutte contre le cancer. Ces ateliers incluent la radiothérapie encadrée par des experts américains, l’atelier des médecins physiciens supervisé par la Société Américaine de Médecine Physique, l’atelier de pathologie encadré par la Société Algérienne d’Anatomo-Pathologie, l’atelier de pharmacologie encadré par des associations de pharmaciens agréés en Algérie, l’atelier dédié aux infirmiers avec 170 infirmiers inscrits pour être formés, et l’atelier des associations œuvrant pour le bien-être des patients atteints de cancer.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Tebboune a annoncé une initiative nationale de lutte contre le cancer. Il a souligné l’importance de cette initiative, qui repose sur une série d’objectifs et de programmes visant à renforcer la prévention, le dépistage précoce et la lutte contre les facteurs de risque liés au cancer. Le président a également mis en avant l’importance de la recherche scientifique dans ce domaine.
Une enveloppe de 70 milliards de dinars algériens sera allouée à cette initiative nationale à partir du Fonds National de Lutte contre le Cancer. De plus, le Fonds bénéficiera de 30 milliards de dinars algériens à partir de 2024 dans le cadre de la consolidation annuelle de ses ressources, en plus des autres affectations au titre du budget de l’État.
Un vaste plan sera mis en place pour permettre à plus de 2,2 millions de femmes âgées entre 40 et 45 ans de bénéficier d’un dépistage du cancer du sein au cours des trois prochaines années. Ces efforts seront également étendus aux autres tranches d’âge.
Une instance nationale de lutte contre le cancer et de prévention, placée sous la supervision directe du président, a été annoncée. Le professeur Ada Bounedjar a été officiellement nommé à la tête de cette instance.
Cette nouvelle stratégie vise essentiellement une prise en charge efficace des patients atteints de cancer, la fin des pénuries, perturbations et du manque de médicaments destinés aux patients. De plus, un système numérique sera mis en place pour définir les besoins en médicaments et assurer une distribution efficace.
Les fichiers relatifs aux patients cancéreux seront reliés au registre national d’état civil pour une meilleure précision dans le suivi des cas.
Enfin, le système de lutte contre le cancer bénéficiera d’un programme national de recherche associant les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, l’Académie Algérienne des Sciences et des Technologies (AAST) et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS). Cette initiative nationale démontre l’engagement de l’Algérie à lutter efficacement contre le fléau du cancer et à améliorer la vie des patients atteints de cette maladie.
Amina Azoune