A la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, coïncidant avec le 1er décembre de chaque année, l’Association de solidarité avec les personnes atteintes du SIDA (Solidarité Aids) investi, une fois de plus, le terrain en lançant une campagne pour le dépistage précoce de cette maladie, à travers les wilayas d’Alger, Oran, Annaba et Tamanrasset.
Dans une déclaration à l’APS, le président de cette association, M. Ahcène Boufenissa a indiqué que cette campagne, lancée samedi dernier et devant s’étaler jusqu’à la première semaine du mois de décembre, se déroulera dans les places publiques et lieux fréquentés par les jeunes, ces derniers étant plus les exposés au virus du SIDA.
Financée par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, cette opération de dépistage d’envergure s’inscrit, toujours selon M. Boufenissa « dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre cette pandémie pour la période 2015/2019 », ajoutant qu’« elle est le meilleur moyen de dépistage des cas au sein de la population ».
Cette campagne supervisée par des équipes médicales dépendant des établissements de santé du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, soutenus par des éducateurs relevant d’associations ainsi que du ministère de la Jeunesse et des sports vise également à sensibiliser la population sur la « dangerosité de cette pathologie et ses modes de transmission ».
Concernant la capitale, la campagne organisée avec le concours de la Direction de la jeunesse et des sports, ciblera les places et espaces publics dans 13 communes, dont l’esplanade de Riadh El Feth et la Grande-Poste d’Alger.
Dressant un petit état des lieux de la situations des malades atteints du SIDA en Algérie, le président de « Solidarité Aids » a fait savoir que son association jouait un rôle important auprès des « catégories vulnérables sur les plans social et psychologique, notamment les patients suivant leur traitement dans des centres spécialisés se trouvant à l’échelle nationale » mais aussi et surtout auprès des « mamans séropositives délaissées par leurs conjoints afin de faciliter les procédures judiciaires et leur permettre ainsi d’obtenir le droit de garde (hadana) ».
Concernant le traitement prodigué aux malades, M. Boufenissa s’est voulu rassurant quant à la « disponibilité des molécules et leur distribution par l’Etat, à titre gracieux, au niveau des centres spécialisés ».
Mettant, par ailleurs, l’exergue sur « le nécessaire renforcement de la prévention qui demeure, l’unique outil de prévention contre cette maladie transmissible par voie sanguine, par relations sexuelles non protégées », Ahcène Boufenissa précisera encore que pour « maîtriser la situation et réaliser la stabilité notamment pour nombre des personnes atteintes », il était important de « briser les tabous pour éviter la propagation de ce virus ».
A noter, enfin, que le laboratoire national de référence de l’infection VIH Sida (LNR) relevant de l’Institut Pasteur d’Algérie a enregistré 723 nouveaux cas séropositifs au niveau national pour l’année 2017.
Kamir B.