Perte d’appétit et dénutrition, chutes répétées entrainant souvent une fracture, hypertension, pathologies cardiovasculaires, l’existence des personnes âgées n’est pas de tout repos. Certes, on a l’âge de ses artères. Le déclin de l’état physique de tout un chacun est inévitable à la faveur du temps qui répand ses maux sur des corps affaiblis. Mais est-il logique d’abandonner les séniors à la douleur et à la souffrance, à la seule charge de leurs proches ? Ils sont les grands oubliés du secteur qui, à ce jour, n’a pas adapté la politique de santé aux besoins du 3ème âge. Les établissements sanitaires sont, en effet, dépourvus de structures de gériatrie qui permettraient la prise en charge de cette frange vulnérable, notamment à l’issue d’une hospitalisation qui, d’ailleurs, ne répond pas à une approche adaptée. La convalescence des personnes âgées n’est pas prise en compte, elles sont confrontées à la faiblesse des moyens de leur famille et à l’absence de connaissances thérapeutiques.
Nadia Rechoud