Ce n’est pas facile de subir une affection, qui en plus d’être une maladie orpheline, altère la physionomie de la personne qui en est atteinte.
C’est le cas du vitiligo qui définit la dépigmentation de la peau caractérisée par l’apparition de taches blanches sur le corps, notamment le visage, d’où la gêne qu’il provoque.
C’est donc sur le plan esthétique que cette affection pèse jusqu’à en devenir une obsession. « Parce que c’est indolore, cela devrait être rassurant. Mais c’est loin d’être le cas. Mon visage me fait honte, ma vie est un fardeau pour moi » se plaint Yacine, un jeune homme de 22 ans qui se dit « frappé » par le vitiligo depuis 9 ans.
« Oui, frappé, parce que je ne peux pas avoir une existence normale, faite de toutes les choses que peut vivre un jeune homme. Rien de tout cela ». Yacine affirme avoir tout essayé. Des consultations chez différents dermatologues qui n’ont pas apporté le résultat escompté, mais aussi des cataplasmes composés de plantes.
En fait, tout ce que les « âmes charitables » lui conseillent. « Je n’hésite pas à mettre en pratique toutes les prescriptions que l’on me recommande ». Inutile de lui signifier qu’il recourt ainsi à des pratiques fantaisistes, à la limite du charlatanisme.
« Personne d’autre que moi ne vit dans mon corps et personne ne peut comprendre ce que je ressens et cette envie de disparaître des regards » lance Yacine, accablé.
Nadia Rechoud