Plus de 50 000 nouveaux cas de cancer par an sont attendus à partir de 2025 en Algérie, a indiqué le Professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) et président de la Société algérienne d’oncologie médicale.
Selon le Pr. Bouzid, le taux de mortalité est estimé à 50 % au cours des cinq premières années de la maladie, soit un malade sur deux meurt durant une période de moins de cinq années.
Le Pr. Bouzid a expliqué que « les causes de la hausse des tumeurs cancéreuses, d’une année à l’autre, sont dues au changement du mode d’alimentation, d’où le taux élevé de cancer du côlon et du rectum après 40 ans, qui les classe en deuxième position après le cancer du sein chez la femme et avant le cancer du poumon chez l’homme. Le spécialiste en oncologie a également estimé que « l’utilisation des pesticides dans le secteur agricole a entraîné une augmentation significative des différents types de cancer », ajoutant que tous les secteurs sont concernés pour réduire l’exploitation de ces pesticides qui amplifient le taux d’atteinte cancéreuse.
Dans ce contexte, il a souligné qu’un seul cas de cancer coûte à l’Etat une enveloppe financière de 5 millions de DA destinée aux médicaments, à la chirurgie et à la chimiothérapie, ajoutant que l’Algérie est l’un des rares pays à travers le monde qui assure la gratuité du traitement aux patients atteints de cancer.
Selon le spécialiste, actuellement, entre 42 000 à 45 000 nouveaux cas de différents types de cancer sont enregistrés chaque année et affectent tous les âges et les deux sexes.
Il ya lieu de souligner que la deuxième édition des Journées nationales d’oncologie a été organisée à Skikda par la société algérienne d’oncologie médicale et vise à former les médecins de divers hôpitaux dans l’Est du pays et les informer des derniers procédés de traitement de cette maladie.
Fadila kherraz