Dans le cadre des célébrations de la journée mondiale de l’Azheimer, les laboratoires Beker ont organisé ce mardi un média training au profit des journalistes spécialisés en santé. Une approche propre aux laboratoires Beker, très pointus dans la production de formules thérapeutiques destinées au traitement des stades débutants de la maladie.
Lors de cette journée de formation, Pr Amalou, chef d’unité Alzheimer au niveau du service neurologie du ChU Frantz Fanon de Blida, a souligné que cette maladie qui touche globalement des personnes âgées de plus de 65 ans, est une pathologie neurodégénérative irréversible. C’est une maladie qui a connu une prévalence en augmentation à cause de l’évolution de l’espérance de vie passée de 40 à 80 ans. Les Datas de 2018 font ressortir que 200 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer en Algérie, et le chiffre risque d’évoluer dans le futur.
La maladie d’Alzheimer est une maladie dont on ne situe pas ses facteurs directs même si on en incrimine plusieurs dont les facteurs cardiovasculaires. “ Les personnes souffrant d’hypertension artérielle, de diabète ou de taux de cholestérol élevé sont des sujets plus exposés au risque d’avoir l’Alzheimer”, explique Pr Amalou.
A cette catégorie, s’ajoutent les personnes ayant dans leur entourage familial direct des cas d’Alzheimer. “Pour toutes ces personnes présentant des symptômes de la maladie, un dépistage précoce serait idéal”, précise la spécialiste.
Les traitements de la maladie Alzheimer ne sont malheureusement pas curatifs, mais plutôt palliatifs. Autrement dit, des traitements qui s’attaquent aux symptômes pour permettre le ralentissement de leur évolution et, par conséquent, préserver l’autonomie du patient autant que possible dans le temps. “ Garder son autonomie est très important car la maladie est déjà lourde dans sa prise en charge et la perte d’autonomie induit automatiquement une dépendance directe d’une tierce personne”, avertit Pr Amalou.
Pour une prise en charge optimale du patient Alzheimer, Pr Amalou plaide pour la multiplication des centres mémoire et pour une prise en charge pluridisciplinaire du malade. “ Il faut impliquer dans la prise en charge du malade d’autres spécialistes que le neurologue, à l’instar du psychiatre, du cardiologue, du psychologue et de l’orthophoniste ”, recommande-t-elle.
Les unités Alzheimer recommandées par Pr Amalou auront la tâche de dépister précocement la maladie et accompagner les patients par la stimulation cognitive via la musicothérapie, le jardinage, les activités ludiques, …
Pr Amalou lance un appel aux responsables pour meubler l’unité Alzheimer qu’elle dirige au CHU Frantz Fanon de Blida pour pouvoir remplir pleinement sa mission. Les retards dans l’achèvement du projet sont dûs essentiellement à la Covid-19, explique-t-elle.
De son coté, Mr Laraba Redouane, responsable des produits Neurologie au sein des laboratoires Beker, a rappelé à l’équipe d’esseha.dz, en marge du média training organisé à AZ Hotels, que les laboratoires Beker ont mis sur le marché des produits thérapeutiques nécessaires pour la prise en charge des stades débutants de la maladie d’Alzheimer. “ Il est très important de diagnostiquer la maladie précocement et la prendre en charge dans ses débuts sans laisser le temps jouer contre nous”, souligne le responsable de Beker.
La place de l’aidant est mise en exergue par les intervenants lors de cette journée de formation assurée par les laboratoires Beker. et l’accent est aussi mis sur l’importance et la nécessité d’impliquer tous les membres de la famille dans la prise en charge et l’accompagnement du patient. Madame Dalila Abdelli, présidente de l’association nationale « Matensanich » d’aide au malade atteints d’Alzheimer et de Parkinson, présente au média Training, demande aux membres de la famille ( hommes, femmes et enfants ) de s’impliquer collectivement et effectivement , dans la prise en charge de leur malade. “ La prise en charge du malade Alzheimer n’est pas facile et l’union de tous les membres de la famille autour du patient est plus que recommandée”, insiste Madame Abdelli. “ L’homme doit aussi s’impliquer de façon accrue dans l’accompagnement du malade et ne pas laisser la femme supporter seule le fardeau”, ajoute la responsable de Matansanich qui ne cesse de rappeler que cette maladie à un impact direct sur le mode et la qualité de vie de la famille d’où l’urgence de prendre conscience que l’Azheimer est une affaire de tous.
Amina Azoune