Dans une récente étude réalisée par des chercheurs du King’s College à Londres et dont les résultats ont été publiés le 25 mars 2024 dans la revue The Lancet Regional Health-Europe, 60 % des personnes ayant été victimes d’un AVC souffriraient, après cet accident, d’une dépression.
Se basant sur les données de 3864 personnes ayant eu un AVC (dont 55,4% sont de sexe masculin), recueillies auprès du South London Stroke Register, les chercheurs ont découvert que « 60 % des personnes ayant eu un AVC ont souffert d’une dépression dans les 18 années qui ont suivi ». Allant plus dans le détail, l’étude précise que « 2295 patients ont souffert de dépression à un certain moment du suivi, tandis que 1.569 n’ont pas développé de signes dépressifs », ajoutant encore que « 90 % des cas de dépression surviennent dans les cinq ans suivant la survenue d’un accident vasculaire cérébral, ce qui indique qu’il s’agit d’une période clé pour l’intervention des soins de santé ».
Dans un communiqué, le Professeur au King’s College de Londres, Yanzhong Wang a expliqué que « la dépression est fréquente chez les survivants d’un accident vasculaire cérébral, mais notre étude montre qu’elle persiste beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait ».
De son côté, Lu Liu, auteur principal de cette recherche, a précisé que « la qualité de vie des personnes ayant survécu à un accident vasculaire est essentielle pour lutter contre la dépression ». Alors qu’un AVC entraîne très souvent « une réduction cérébrale, des perturbations de leur vie sociale, mais aussi une diminution des capacités physiques et des troubles inflammatoires », les chercheur estiment que des mesures préventives doivent être prises chez les personnes ayant eu un AVC pour parer à tout risque de dépression.
Hassina Amrouni