Cancer de l’ovaire : La nanotechnologie pour la détection précoce de la maladie

« Le nombre de femmes diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire devrait atteindre 371 000 nouveaux cas par an d’ici 2035, selon une étude récente rassemblant les données de 1000 femmes dans 39 pays ». C’est ce que rapporte The International Federation of Gynecology and Obstetrics) sur son site officiel. Ce nombre élevé est dû au « retard dans le diagnostic car il n’existe, actuellement, aucun moyen simple de dépister avec précision le cancer de l’ovaire », ajoute encore la FIGO.

Alors que la plupart des cas sont détectés au stade 3 de la maladie, une équipe de chercheurs de l’université du Commonwealth de Virginie aux États-Unis œuvre à la mise au point, grâce aux nanotechnologies, d’un dispositif permettant la détection de la maladie à un stade précoce pour améliorer leurs chances de guérison.

Le test en question est une analyse de sang permettant de « mesurer le taux de la protéine CA-125, un antigène tumoral sécrété par les cellules cancéreuses ovariennes et que l’on retrouve dans la circulation sanguine ». Il faut savoir que le taux de cette protéine peut rester normal chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire à un stade précoce, aussi, ce test « n’est pas utilisé comme test de dépistage, mais plutôt pour contrôler l’efficacité d’un traitement pour un cancer déjà établi ou pour contrôler une éventuelle récidive ».

Cette étude dont les résultats viennent d’être publiés dans le Journal of the American Chemical Society est une véritable avancée dans la prise en charge de cette forme de cancer. Les chercheurs ont utilisé « des nanoparticules d’or recouvertes d’une substance appelée tiopronine. Cette molécule est complémentaire des peptides contenant un acide aminé appelé cystéine. Dès lors, ces peptides se fixent sur la tiopronine. Au cours du test, la fixation de ces peptides sur ces particules d’or bloque plus ou moins partiellement le nanopore. En fonction de l’importance de cette obstruction, le courant électrique passe plus ou moins, donnant ainsi une signature caractéristique du peptide concerné ». En effectuant ces recherches, l’équipe scientifique qui a analysé 13 peptides parmi lesquels deux molécules contenant de la cystéine dérivée de LRG-1, un biomarqueur protéique a démontré que « ces deux peptides sont uniquement présents dans l’urine de patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire ».

Le recours à la technologie des nanopores pour la détection des maladies est une première. C’est pourquoi, elle nécessite encore des recherches plus poussées. Hassina Amrouni

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