La recherche sur le cancer a beaucoup évolué ces dernières années. Récemment, des chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) ont développé un dispositif capable de détecter les tumeurs du sein à un stade précoce, notamment chez les patientes présentant un risque élevé. Cet appareil à ultrasons qui se glisse dans le soutien-gorge, est un patch flexible imprimé en 3D présentant des ouvertures en forme de nid d’abeille. Il peut être fixé à un soutien-gorge avec des ouvertures permettant à l’échographe d’entrer en contact avec la peau. «
L’échographe est lui-même placé à l’intérieur d’un traqueur d’ultrasons qui peut être déplacé dans plusieurs positions différentes, permettant ainsi d’obtenir une image de l’ensemble du sein ».
Selon le MIT, ce dispositif a été créé car de plus en plus de tumeurs se développent entre les mammographies programmées. « Ces tumeurs représentent 20 à 30 % de tous les cas de cancer du sein et ont tendance à être plus agressives que celles détectées lors des examens de routine », fait savoir le MIT dans un communiqué.
Avec ce petit appareil, l’objectif « est de cibler les personnes les plus susceptibles de développer un cancer de l’intervalle. Grâce à un dépistage plus fréquent, notre objectif est d’augmenter le taux de survie jusqu’à 98 % », a expliqué Canan Dagdeviren, professeure associée au Media Lab du MIT et coauteure de l’étude.
Déjà testé sur une femme de 71 ans présentant des antécédents de kystes mammaires, l’appareil a permis la détection de kystes d’un diamètre de 0,3cm, soit la taille d’une tumeur à un stade précoce. L’équipe de chercheurs a ainsi montré qu’elle pouvait obtenir des images ultrasonores avec une résolution équivalente à celle des centres d’imagerie médicale.
Autre avantage de cet appareil portable est qu’il « peut fonctionner à plusieurs reprises et être employé à domicile par des personnes présentant un risque élevé de cancer du sein, qui bénéficieraient ainsi d’un dépistage fréquent. Il pourrait également aider à diagnostiquer le cancer chez les personnes qui n’ont pas accès régulièrement au dépistage ».
Synthèse Hassina Amrouni