Cancer du sein métastatique: Une nouvelle découverte porteuse d’espoir

A la veille de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer, l’annonce d’une nouvelle découverte vient redonner une grande lueur d’espoir aux personnes souffrant d’un cancer du sein métastatique.
Le CNRS qui est derrière cette fameuse découverte atteste que cette dernière pourrait augmenter l’espérance de vie des femmes touchées par cette forme de cancer connue pour sa grande agressivité.
Dans une publication parue le 31 janvier 2024 dans la revue Cell Discovery, les chercheurs du CNRS expliquent que c’est la protéine SMYD2 qui serait principalement à l’origine de la propagation des cellules cancéreuses métastatiques. Selon eux, « cette dernière stimule l’action d’une seconde protéine présente dans le corps (BCAR3) responsable de l’adhérence et de la capacité migratoire des cellules. Sa présence en grand nombre, ou en tout cas son activité importante, permet donc aux métastases de se multiplier, de voyager dans le corps, et d’envahir leur environnement ».
A ce stade de l’étude, les chercheurs ont procédé à des tests in vitro sur des souris au stade primaire de la maladie et les résultats se sont avérés concluants puisque, en empêchant la reproduction de la protéine SMYD2, les métastases arrêtaient de naître. « On a vu jusqu’à dix fois moins de métastases qui se développaient dans les organes autour du cancer du sein dans ces souris », a indiqué à Europe 1, Nicolas Reynoird, chercheur CNRS à l’Université de Grenoble, ajoutant aussi que « l’espoir chez les patientes, ce serait de prévenir l’apparition des métastases, d’avoir un traitement préventif. Cela aurait un impact énorme sur la survie des patients ».
Il est à noter que le médicament permettant de bloquer l’action de la protéine SMYD2 existe et aucun effet secondaire n’a été constaté chez les souris. L’espoir est qu’il ait le même effet sur l’être humain.
Synthèse Hassina Amrouni