Selon les projections de l’OMS, le nombre de nouveaux cas de cancer en Afrique, estimé à 1.055.172 en 2018, pourrait passer à 2 millions dans une vingtaine d’années si des mesures énergiques n’étaient pas prises.
Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, la directrice régionale de l’OMS, Matshidiso Rebecca Moeti, a appelé les gouvernements africains à s’engager en faveur de l’instauration d’une couverture sanitaire universelle pour lutter contre le cancer.
La responsable de l’OMS a mis en garde contre un doublement de la morbidité cancéreuse en Afrique à l’horizon 2040 si les tendances actuelles persistaient et a relevé que dans la majorité des pays africains, les principaux problèmes auxquels sont confrontés les patients cancéreux sont le diagnostic tardif ou le mauvais diagnostic du cancer, la difficulté d’accès aux soins et aux traitements et la faiblesse des systèmes de santé».
«Dans le cadre de notre engagement, nous devons tous décider de mettre fin à l’injustice de la souffrance évitable causée par le cancer et à instaurer la couverture sanitaire universelle « , a souligné Mme Moeti.
« Des milliers de vies peuvent être sauvées en Afrique, à condition de mettre en route une prévention adéquate et un dépistage précoce du cancer, ainsi qu’un accès à des traitements et des soins appropriés », a-t-elle affirmé.
Evoquant les principaux facteurs d’augmentation de la charge cancéreuse en Afrique, la directrice régionale de l’OMS a cité l’exposition accrue aux facteurs de risque connus, tels que le tabagisme, la sédentarité, la mauvaise alimentation, l’usage nocif de l’alcool et la pollution environnementale, outre les mutations épidémiologiques et démographiques en cours qui contribuent à l’alourdissement du fardeau du cancer dans le continent.
Asma Hassam