Les cancers de la cavité orale posent un problème de santé publique non seulement par le nombre de patients atteints mais également par les tranches d’âge concernées (30-50ans).
« On dénombre, en France, environ 17 000 nouveaux cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) par an et la mortalité est très élevée avec 10 500 décès. On note une prépondérance masculine avec 90 % des cas », a indiqué le Dr Soraya Ouanes-Sadi, assistante en Chirurgie Maxillo-faciale au Centre Hospitalier Villeneuve Saint Georges.
« Dans 90 % des cas, ces cancers sont en rapport avec une intoxication alcoolo-tabagique, l’association des deux constituant indéniablement un facteur de risque majeur, puis viennent les irritations chroniques de la muqueuse : qu’elles soient mécaniques, par frottement sur une dent délabrée, une prothèse mal ajustée, ou par morsures répétées », a-t-elle souligné.
La spécialiste en Chirurgie Maxillo-faciale a expliqué que « Les principaux sites touchés sont entrés autres les lèvres, la langue, le plancher buccal, la gencive, les joues ou le palais.
« Le diagnostic est souvent tardif car les symptômes sont discrets et non douloureux au début. Ils peuvent se manifester par une lésion ulcérée ou « aphtes » avec un aspect rouge ou blanc, un caractère bourgeonnant, ulcéré ou induré qui peuvent provoquer des saignements spontanés », a noté le Dr Soraya Ouanes-Sadi.
« La mastication et la déglutition deviennent difficiles et les ganglions du cou peuvent gonfler.
Les cancers de la cavité buccale sont essentiellement traités par chirurgie et/ou radio chimiothérapie. La survie dépend de la précocité du diagnostic et la qualité de la prise en charge. En France, la survie, à cinq ans, est approximativement de 45 % tandis qu’en Algérie, faute d’accès systématique à la radiothérapie, de nombreux patients décèdent avant leurs premier rendez-vous », a-t-elle conclu.
Tinhinane. B