Il est peut-être bon de réhabiliter certaines plantes médicinales utilisées autrefois par nos grand-mères et par nos mères pour soulager les petits maux. Mais il faut savoir en faire bon usage et ne jamais les substituer aux traitements en cas de maladies qui nécessitent une prise en charge médicale.
La petite centaurée commune dont le nom scientifique est centaurium erythraea (مرارة لحنش او قليلو) faisait partie de la panoplie phytothérapeutique de nos aïeules pour soulager la sphère digestive et les troubles digestifs bénins. On la retrouve dans la littérature scientifique qui cite ses vertus médicinales.
Par son amertume, elle fait monter la sécrétion d’acide et d’enzymes composant le suc gastrique et de ce fait elle aiguise l’appétit et aide à la digestion. Elle conforte le travail de la vésicule biliaire, favorise l’évacuation de la bile et protège le foie en équilibrant le taux de transaminases (des enzymes qui, lorsqu’elles sont trop élevées, peuvent causer une maladie du foie).
Cette plante contient des molécules dont l’effet anti-infectieux lutte contre les bactéries, notamment la bactérie Escherichia coli (E. Coli qui peut être responsable de certaines maladies).
Elle est aussi utilisée contre la fatigue, agit contre la fièvre et possède un effet cicatrisant.
Il faut toutefois mentionner une contre-indication pour les personnes souffrant d’ulcère de l’estomac ou du duodénum, et préciser que les enfants et les adolescents de moins de 18 ans ne doivent pas en faire usage, tout comme pour les femmes enceintes ou qui allaitent.
La petite centaurée commune est à consommer en infusion (un gramme de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante), une demi-heure à une heure avant ou après le repas, selon que l’on ait une perte d’appétit ou une digestion difficile, en ne dépassant pas une dizaine de jours.
En usage externe, (pour la cicatrisation et la perte de cheveux), préparer une décoction en mettant 30 à 50 g de fleurs séchées dans 1 litre d’eau et faire un massage (sur le cuir chevelu) ou une application (sur une plaie stagnante ou qui présente un retard de cicatrisation).
Rachida Merkouche
