Célébration des dix ans de l’« Octobre rose » Un bilan plus que positif selon le Dr Abdelouahab

Dans une nouvelle intervention sur les ondes de la radio, cette fois dans l’émission « Au plus près de vous », sur la chaîne III, l’infatigable Dr Amina Abdelouahab a usé des bons arguments pour sensibiliser sur le cancer du sein.

Tout au long de son passage radio, l’invitée de l’émission animée par la talentueuse Badiaâ Haddad est revenue sur l’importance du dépistage précoce car il sauve des vies. Selon la spécialiste, les campagnes de sensibilisation organisées depuis dix ans, dans le cadre de la célébration de l’Octobre rose sont en train de porter leurs fruits. « Aujourd’hui, on parle du cancer du sein de façon plus directe et sans tabou, contrairement à il y a quelques années », a-t-elle indiqué et d’ajouter que « grâce à l’Octobre rose, le nombre de femmes dépistées augmente d’année en année ». Il s’agit d’un travail considérable effectué en amont pour diminuer les cas de cancers détectés à un stade avancé, ceci, même si les chiffres indiquent une nette augmentation de cas, par rapport à il y a une dizaine d’année (7000 nouveaux cas par an, il y a 10 ans contre 15000 nouveaux cas par an, aujourd’hui, ndlr). Toutefois, pour le Dr Amina Abdelouahab, les chiffres peuvent effrayer mais c’est selon que l’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide. Pour elle, il faut plutôt voir le côté positif de ces statistiques car « ces chiffres sont en fait dus au fait qu’il y a plus de dépistages et donc « moins de femmes qui meurent chez elles sans jamais consulter ».

Interrogée sur l’implication des pouvoirs publics et de la tutelle dans les campagnes de sensibilisation, l’intervenante a fait savoir que « le ministre a donné la priorité aux cancers dépistables, ce qui, pour le cancer du sein, a facilité certains accès pour bien mener ces opérations de dépistage et de sensibilisation ». Elle a également précisé que « si, il y a quelques années, c’était très difficile d’avoir des autorisations de la part des autorités pour faire ce genre de manifestations, aujourd’hui, tout le monde s’y met et il y a, franchement, un retour positif ».

Pour elle, aller vers les femmes, leur parler franchement et balayer leurs craintes concernant cette maladie est très important. « C’est tout l’intérêt d’Octobre rose, à savoir donner une information juste », a-t-elle noté. Elle s’est, aussi, attardée sur le fait que beaucoup de femmes « ne font pas de mammographie en raison du coût qui peut être élevé pour une certaine frange de la population ». « Mais si une mammographie faite tous les deux ans peut sauver une vie, il faut aller la faire, quel que soit le coût ». Tout en rappelant qu’il y a la prise en charge de la CNAS, la spécialiste a déclaré que « l’idéal serait qu’il y ait une coordination entre le public et le privé. Il faut que tout le monde s’y mette pour inciter les femmes à se faire dépister. Il faut tarabuster les femmes avec des sms pour leur demander à aller se faire dépister » et d’ajouter que « les médias restent toutefois les meilleurs relais de l’information ».

Hassina Amrouni

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