Consommation d’écrans et santé mentale des enfants : Les spécialistes parlent de lien inquiétant
Une étude américaine révèle que les jeunes passant quotidiennement plus de sept heures par jour sur les écrans ont plus de chances de souffrir de dépression et d’anxiété.
Ainsi, la surconsommation d’écrans par les enfants et adolescents suscite l’inquiétude.
Selon l’étude publiée dans le Preventive Medicine Reports, les enfants passant près de sept heures par jour devant leurs écrans ont deux fois plus de chances de souffrir de dépression et d’anxiété que ceux qui y passent environ une heure par jour.
L’étude a été faite sur un échantillon de plus de 40 000 enfants âgés de 2 à 17 ans.
Les plus jeunes avaient nettement moins tendance à passer jusqu’à sept heures devant leurs écrans, c’était le cas de 20% des 14-17 ans, est-il constaté.
Les observations des spécialistes sont particulièrement inquiétantes : les ados ont plus de difficultés à se concentrer, sont moins stables émotionnellement, ont plus de difficultés à mener une entreprise à bout et à se faire des amis que ceux qui limitent leur consommation d’écrans à une heure par jour. L’étude a également établi des liens entre le temps passé sur les écrans, l’anxiété et la dépression. À partir de moins de quatre heures passés sur les écrans, ces liens décroissaient drastiquement.
Jean Twenge, premier auteur de l’étude et professeur de psychologie à la San Diego State University, a expliqué au Time qu’« au début, j’ai été surpris que les associations soient plus grandes pour les adolescents que pour les plus jeunes ». Il a ajouté au journal New-yorkais que « cependant, les adolescents passent plus de temps sur leur téléphone et sur les réseaux sociaux, et nous savons via d’autres recherches que ces activités sont plus étroitement liées à une faible estime de soi que regarder la télévision et des vidéos, auquel consacrent la plupart du temps les jeunes enfants leur temps passé devant l’écran ».
Des recherches précédentes de la chercheuse ont établi que les adolescents consacrant beaucoup de leur temps devant les écrans tendent à être moins heureux que ceux qui avaient plus d’activités sans écrans (sports, lectures, passer du temps avec des amis…).
La persistance de cette addiction pourrait même favoriser à terme les suicides et les dépressions.
Tinhinane B.