Ces derniers jours, on assiste à une véritable razzia sur les supérettes, centre commerciaux, marchés et même pharmacies. Et pour cause, face à la menace réelle du coronavirus, les citoyens font le plein de provisions pour se confiner chez- eux ou, du moins, limiter les déplacements autant que possible.
Bien que ce ne soit pas tout le monde qui réfléchit de la sorte -il y a encore des récalcitrants qui abhorrent à respecter les consignes sanitaires, en dépit du danger de contamination-, beaucoup, parmi nos concitoyens semblent prendre la situation au sérieux et donc faire ce qu’il faut pour éviter d’être contaminé.
Dans les superettes, les rayons sont dévalisés : semoule, farine, huile, pâtes, riz, sucre, café, couscous, féculents tout y passe. Les charriots débordent et les acheteurs en redemandent. Même si rien n’augure une quelconque pénurie sur les produits de consommation, et en dépit de l’appel des autorités sur la disponibilité des produits alimentaires, les citoyens continuent de faire le plein.
Idem pour les pharmacies où les citoyens se ruent pour acheter masques de protection, gants, gels hydroalcoolique, ou encore médicaments contre la fièvre, la toux, thermomètres, …enfin, tout ce qui pourrait s’avérer utile en cette période délicate.
Rencontrée dans une supérette de Birkhadem, Djamila nous dira : « je viens acheter des denrées non périssables car je tiens à sortir le moins possible de la maison. Je suis enseignante universitaire et comme nous sommes en vacances, je garde mes enfants à la maison et j’évite au maximum le contact avec d’autres personnes. Il faut prendre très au sérieux ce virus et surtout ne pas prendre à la légère les consignes de sécurité sanitaire ».
Rencontrée dans la même supérette, Nassiba porte gants et bavette, elle nous confiera : « les gens me regardent bizarrement car je porte un masque de protection et des gants, mais cela m’est égal, ce qui m’importe, c’est d’éviter d’être contaminée. D’ailleurs, j’achète tout ce qu’il me faut pour rester à la maison avec mes enfants. Je suis femme au foyer, d’habitude, quand mes enfants sont à la maison, je les envoie souvent m’acheter du pain, du lait, enfin, des petites choses qui manquent à la maison mais là, je les ai confinés, ils ont interdiction de sortir. Je les occupe comme je peux. Quant à mon mari, dès qu’il rentre le soir du travail, il va directement se laver les mains, on essaye d’être vigilants ».
Chez les pharmaciens, les demandes en masques sont nombreuses mais ils sont très peu disponibles quand ils ne sont pas carrément en rupture, idem pour les gants qui sont vendus au compte-goutte. Un pharmacien nous confiera que « concernant les masques, nous n’avons plus de bavettes, nous avons des masques type FFP2 qui restent chers (350DA, ndlr) pour le citoyen, aussi, beaucoup viennent surtout pour acheter des gants. Là encore, on ne peut pas se permettre d’en vendre en grande quantité car nous n’avons pas un grand stock, donc, nous en vendons à l’unité ».
Toujours est-il, dans les rues, nous rencontrons de plus en plus d’Algériens portant masque et gants, ce qui montre une réelle prise de conscience face au risque de contamination latent qui pèse comme une épée de Damoclès sur nos têtes. Gageons que chacun fera preuve de responsabilité à son niveau, cela nous permettra de vaincre ce virus qui a déjà fait des centaines de milliers de victimes de par le monde.
Kamir B.