La brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya de Sétif a annoncé, hier, le démantèlement d’une opération criminelle d’envergure internationale. Cette entité des services de police a mis fin aux activités d’un réseau composé de sept individus, dont une femme, impliqués dans la promotion et la vente illégale de pilules abortives et de substances psychotropes à travers les réseaux sociaux.
L’affaire a débuté par la détection d’un compte en ligne proposant ces produits au sein de groupes fermés sur l’application Messenger de Facebook. Les médicaments, utilisés pour l’avortement, étaient mis en vente à des prix variant entre 10 000 et 20 000 DZD. Suite à cette découverte, une enquête approfondie a été lancée, accompagnée d’investigations techniques menées par l’équipe de lutte contre la cybercriminalité.
Les opérations de surveillance et d’inspection cybernétique ont permis de recueillir des preuves solides, conduisant à l’arrestation progressive des membres du réseau. Lors des arrestations, les autorités ont saisi un total de 5 930 comprimés d’un médicament d’origine européenne utilisé pour l’avortement. Ces médicaments avaient été introduits illégalement sur le territoire national par une personne étrangère, avec une valeur estimée à environ 60 millions de DZD sur le marché noir.
En plus des pilules abortives, les forces de l’ordre ont confisqué 1 176 unités de psychotropes et 758 unités de divers médicaments contrebandiers, non autorisés sur le marché national. Les autorités ont également découvert de nombreuses ordonnances médicales portant des sceaux d’une institution spécialisée en maladies mentales, ainsi que des sommes d’argent en monnaie nationale et étrangère. Un véhicule touristique utilisé par les membres du réseau a également été saisi.
Suite à ces développements, un dossier pénal a été constitué, conduisant à la présentation des suspects devant le parquet de Sétif. Ils sont accusés de trafic de substances pharmaceutiques dangereuses pour la santé publique, au sein d’un réseau criminel international organisé, traversant les frontières. Les chefs d’accusation incluent également la détention dans le but de l’exposition et de la vente illégale de substances psychotropes, la contrebande de substances pharmaceutiques en vue de la vente, l’exercice illégal de la profession de la santé, et l’incitation à l’avortement par la diffusion d’annonces favorisant cela.
Cette opération est la deuxième du genre, après celle enregistrée il y a quelques semaines. La brigade de lutte contre la cybercriminalité de la sûreté de wilaya de Sétif a démantelé vers mi-novembre passé, un réseau national de trafic de pilules abortives composé de trois individus âgés entre 26 et 45 ans dirigés par une femme.
Ces opérations réussies soulignent l’engagement des services de sécurité algériens à lutter contre les activités criminelles transfrontalières et à assurer la sécurité et la santé publiques. Les brigades de lutte contre la cybercriminalité continuent de jouer un rôle important dans la protection des citoyens contre les dangers associés à la cybercriminalité et au trafic de substances illégales.
Nouhad Ourebzani