L’un des grands noms de la médecine algérienne, le Pr Youcef Mehdi vient de tirer sa révérence.
Le défunt a fait partie, aux côtés des Pr B. Ridouh et F. Merah, de la première promotion de médecins ayant obtenu un CES de médecine légale en 1972-1973.
Et c’est logiquement qu’il s’est vu installer à la tête du 1er service de médecine légale, créé à l’hôpital Mustapha- Bacha en 1979. Deux autres services ont vu le jour dans le même sillage, à savoir celui du CHU Franz-Fanon de Blida (Pr. B. Ridouh) puis de celui de Béni-Messous (Pr. F. Merah, 1983). Ces spécialistes jetteront les bases de la médecine légale dans la pratique hospitalière et leurs efforts en engagements permettront de répondre aux attentes et exigences des services judiciaires et médico-légaux.
Le Pr Youcef Mehdi qui a pris en charge de nombreux résidents de la spécialité, prodiguera ses enseignements avec intégrité et abnégation.
Au cours de son riche parcours, le Pr Mehdi a également été Président du CPN de médecine légale, Président du Conseil scientifique du CHU Mustapha ainsi que doyen de la Faculté de médecine d’Alger dans les années 2000.
En marge de sa carrière hospitalo-universitaire, le Pr Youcef Mehdi a créé en 1990, l’association Aids Algérie pour la lutte contre la toxicomanie avec un volet consacré au VIH. Son implication a permis de mieux faire connaître cette pathologie, à travers l’initiation de campagnes de sensibilisation et d’information et en organisant des communications faisant ainsi faire parvenir l’information aux quatre coins de l’Algérie.
Dans ce contexte, le Pr Mehdi a occupé le poste de responsable des malades du sida au niveau du Ministère de la Santé et il faut également président du Comité national de coordination avec le Fonds mondial de lutte contre le Sida.
En décembre 2021, Pr Mehdi a partagé avec ses confrères et consœurs de diverses disciplines, la soirée de reconnaissance et de gratitude organisée par le journal esseha.dz, en hommage à leurs contributions au développement du système de santé Algérien et de la médecine de nôtre pays. Elle fut l’une des dernières apparitions publiques de l’illustre médecin.
Hassina Amrouni