L’ablation de ce petit organe reste le seul traitement efficace pour endiguer l’infection et on ne peut que mieux s’en porter, curieusement, une fois celui-ci retiré. On peut aisément deviner de quel organe il s’agit. De l’appendice bien sûr, cette petite excroissance du gros intestin au niveau du cæcum (extrémité droite) dont la communauté scientifique a toujours souligné l’inutilité avant que des chercheurs assurent, depuis quelques années, qu’elle joue un rôle.
Qui plus est, essentiel dans le système immunitaire. Il ressort de ces recherches récentes que l’appendice iléo-cæcal (son nom complet) contient une flore bactérienne qui agit en cas de diarrhée, en libérant le biofilm des bactéries. On comprendra donc que la réserve de l’appendice sert à reconstituer les stocks.
Mais sa proximité avec les germes bactériens qui foisonnent dans le gros intestin annihilent son système de défense et entraîne son obstruction et donc une prolifération de bactéries et une inflammation. C’est l’appendicite. En l’absence de traitement, l’appendicite devient purulente avec la formation d’un abcès qui finit par se perforer dans le ventre.
C’est la péritonite avec la présence de pus dans la cavité abdominale. Il est donc capital de faire attention à tous les symptômes et de ne pas les négliger. Des symptômes précis tel que la douleur au niveau du nombril jusqu’au bas ventre, douleur qui peut se propager lorsqu’elle est forte – et qui peut être accompagnée ou non de coliques – une fièvre modérée et une diarrhée.
Au début de la crise d’appendicite, les nausées et les vomissements sont rares. Pour éviter la confusion entre la gastro entérite et l’appendicite (qui se déclare brutalement), tous les signes sont à prendre en compte et à communiquer au médecin qui afin de faire un bon diagnostic et d’éviter une péritonite.
Le seul traitement est l’appendicectomie, qui se fait par voie chirurgicale sous anesthésie générale. On procède à travers la chirurgie classique (petite incision de quelques centimètres) ou à travers la chirurgie endoscopique qui est actuellement pratiqué un peu partout et qui présente l’avantage de ne faire que 3 petits trous de 5 mm dans la paroi abdominale et dans le nombril pour laisser passer les instruments et la mini-caméra d’endoscopie.
Nadia Rechoud