Déclin cognitif Une certaine alimentation pourrait retarder l’échéance

Alors qu’une récente étude britannique vient de révéler que certaines personnes souffrant de Covid-long pourraient subir un déclin cognitif (perte entre 3 et 6 points de QI), une autre étude, émanant, d’une autre équipe de chercheurs britanniques fait savoir qu’une supplémentation alimentaire particulière pourrait maintenir une bonne fonction cérébrale et la prolonger dans le temps.

L’équipe scientifique de la School of Life Course & Population Sciences du King’s College London, s’est intéressée, en effet, à la façon dont notre microbiome intestinal pouvait avoir un impact positif sur notre fonction cérébrale et notre santé musculaire, seulement en introduisant dans notre alimentation deux suppléments de fibres végétales. Il s’agit de l’inuline que l’on retrouve essentiellement dans les oignons, poireaux, bananes, ail, asperges ou artichauts et les fructo-oligosaccharides (ou oligofructoses, FOS), des substances composées de deux sucres, à savoir le glucose et le fructose, non assimilables par l’organisme mais digérés par la flore intestinale.

Une cohorte de 36 paires de jumeaux a pris part à cette étude. Répartis au hasard, le premier groupe a reçu un supplément de fibres prébiotiques et le second, un placebo.

Au bout de trois mois de surveillance, les chercheurs ont constaté que le jumeau qui, sans le savoir, prenait de l’inuline ou du FOS « obtenait généralement de meilleurs résultats à un test cognitif », habituellement pratiqué pour détecter les signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer. Mieux, « une famille de bactéries bénéfiques appelées Bifidobacterium étaient plus abondantes chez les jumeaux prenant de l’inuline ou du FOS ».

Pour l’équipe scientifique « ces fibres végétales, bon marché et disponibles en vente libre, pourraient profiter à un large groupe de personnes en ces temps d’inflation », ajoutant que leur « prochaine tâche consistera à déterminer si ces effets perdurent sur des périodes plus longues et sur des groupes de personnes plus importants ».

Mary Ni Lochlainn, chercheuse en médecine gériatrique estime que « voir ce résultat positif en seulement 12 semaines est très prometteur pour améliorer la santé cérébrale et la mémoire d’une population vieillissante. »

Hassina Amrouni

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