La bienveillance du personnel médical, du médecin en particulier, constitue une partie de la thérapie. Une attitude affable devrait même relever du comportement du praticien envers ses patients.
Ce n’est pas toujours le cas. Ces derniers subissent souvent les conséquences du stress et de la fatigue du docteur, et parfois même du caractère acariâtre de certains.
Ce n’est, en tout cas, pas fait pour contribuer à la guérison du malade. « Mon père a certainement été choqué, tout comme moi, lorsqu’il a entendu le cardiologue qui devait l’ausculter, lancer une phrase assassine en le voyant avancer difficilement » se souvient Kamel M.
« Ce spécialiste n’a pas ménagé mon vieux père en criant ‘’Mais il est paralysé !’’ avant même la consultation ». Un scanner a révélé par la suite que le vieil homme avait un hématome au cerveau, d’où cette difficulté à marcher. « Je n’avais pas réagi car mon souci était de savoir ce qui était arrivé à mon père, mais j’imagine son choc d’entendre celui qui était censé le soigner lui lancer une telle sentence à la figure ».
Ce gastro-entérologue n’a pas été plus prévenant. « Votre estomac est très abîmé » a-t-il déclaré à une patiente dont il a accru le désarroi. « J’ai eu du mal à calmer l’inquiétude de mon épouse, et aujourd’hui, après de nombreuses années, je ne comprends toujours pas pourquoi un tel verdict alors que ce médecin n’avait aucun élément pour établir un diagnostic fiable » note l’époux qui se dit outré par cette conduite.
Nadia Rechoud