Des Révélations sur le Lait Maternel : Comment Nourrir le Cerveau en Pleine Croissance des Nouveau-nés

Des chercheurs américains ont récemment présenté une nouvelle découverte concernant les bienfaits du lait maternel sur le développement cérébral des nourrissons. Ils ont identifié qu’un micronutriment présent dans le lait maternel favorise l’augmentation des connexions neuronales, une conclusion qui pourrait avoir des implications importantes pour les choix d’alimentation des bébés.

Le choix entre l’allaitement et l’utilisation de biberons suscite souvent des doutes chez de nombreuses femmes après la naissance de leur enfant. Ces choix sont souvent influencés par des considérations économiques, pratiques et personnelles. Cependant, une nouvelle étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) suggère qu’il y a un facteur additionnel à prendre en compte. Des scientifiques du Jean Mayer USDA Human Nutrition Research Center on Aging (HNRCA) de l’université de Tufts ont conduit cette étude, révélant que le lait maternel contient un micronutriment spécifique qui semble avoir des effets positifs sur le développement cérébral des bébés. Cette recherche contribue à élargir notre compréhension des impacts de l’alimentation sur les nouveau-nés.

L’étude met en lumière que le lait maternel contient une concentration significative de myo-inositol au cours des premiers mois de l’allaitement. Cette période est cruciale pour le développement neuronal rapide chez les nourrissons, marquée par la formation de connexions synaptiques essentielles. Les chercheurs suggèrent ainsi que l’augmentation de la source de myo-inositol dans l’alimentation des nourrissons, y compris ceux nourris au biberon, pourrait être bénéfique. Thomas Biederer, membre de l’équipe Neurosciences et vieillissement du HNRCA, souligne que cette approche pourrait être pertinente, surtout dans les régions où l’allaitement n’est pas possible, comme dans certains pays en développement.

En outre, les chercheurs n’ont pas limité leur étude à l’effet du myo-inositol sur les nourrissons. Ils ont également examiné son impact chez les adultes. Cependant, il est encore trop tôt pour conseiller des changements alimentaires aux personnes âgées en se basant sur cette recherche. Des interrogations subsistent, notamment sur la relation entre des niveaux anormalement bas d’inositol et des troubles psychiatriques chez les adultes. De manière similaire, les raisons derrière les niveaux élevés de myo-inositol observés chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer demeurent inexpliquées. Thomas Biederer souligne que les mécanismes sous-jacents à ces observations nécessitent encore des investigations approfondies.

Nouhad Ourebzani

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