En 2021, aux États-Unis, l’Institut National de la Santé a recensé plus de 106 000 décès dus à des overdoses d’opioïdes, dont environ 71 000 liés à une surconsommation de fentanyl. Une étude récente publiée sur le site Medical Press le 29 août dernier, révèle qu’une équipe de chercheurs de l’Université du Montana travaille sur un vaccin visant à prévenir ces décès massifs causés par le fentanyl et l’héroïne. Ce vaccin agirait comme des anticorps pour combattre les effets de ces drogues dures.
L’équipe de chercheurs est dirigée par Jay Evans, responsable du centre de traduction médicale de la faculté. Ils prévoient de tester ces vaccins sur des humains d’ici 2024. Le premier vaccin ciblera l’héroïne, suivi peu après par un vaccin contre le fentanyl dans des essais cliniques de phase un. Une fois la sécurité et l’efficacité établies lors de ces premiers essais cliniques, l’objectif est de développer un vaccin ciblant à la fois l’héroïne et le fentanyl.
Le but de ce vaccin est de renforcer la résistance du corps face à ces drogues dévastatrices. Les chercheurs ont collaboré avec le Dr. Marco Pravetoni, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à l’Université de Washington, qui dirige le centre de développement médical pour les troubles liés à la consommation de substances. Sous sa supervision, son équipe de recherche a conçu des haptènes (éléments constitutifs d’un antigène) et des vaccins capables de stimuler la production d’anticorps contre des opioïdes ciblés. Les tests sur l’homme se préparent, car ce projet est en cours depuis plus de dix ans, comme indiqué dans le rapport.
Les essais cliniques de phase un sur des sujets humains seront réalisés en collaboration avec le Dr. Comer à l’Université Columbia, à New York. Ces essais se dérouleront de manière progressive, commençant par une dose faible qui peut ne pas être efficace, car la sécurité est la priorité. Un comité de surveillance de la sécurité des données examinera les résultats après chaque phase de doses et approuvera la poursuite des tests à des niveaux de doses sécuritaires et efficaces. Ce processus prendra du temps pour garantir la sécurité et l’efficacité du vaccin.
Meriem Azoune
