Nous avons tous des habitudes de sommeil différentes. Certains, pour s’endormir, exigent le noir total, tandis que d’autres préfèrent garder une petite source de lumière. Pour ces derniers, le risque de diabète de type 2 est accru.
Parue dans la revue The Lancet, en ce mois de juin 2024, une vaste étude scientifique sur les habitudes de sommeil de 670 000 personnes, réalisée par la faculté de médecine de Melbourne, en Australie, vient de confirmer le rôle de la lumière dans l’apparition du diabète.
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont fait porter aux 670 000 participants des capteurs de lumière afin d’enregistrer l’exposition à la lumière de jour comme de nuit. Après une semaine, ils ont analysé 13 millions d’heures de données provenant des capteurs qu’ils ont ensuite comparées avec l’apparition du diabète chez les participants au cours d’un suivi de 8 ans, en tenant compte de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, des facteurs socio-économiques et du mode de vie.
Les chercheurs ont, ainsi, découvert que les personnes qui dorment les volets ouverts ou s’endorment devant la télé ou avec une lampe de chevet allumée, augmentent de 29 % leur risque de diabète de type 2. « Ne pas dormir dans le noir complet perturbe en effet les rythmes circadiens (notre horloge biologique) et augmente la résistance à l’insuline ».
Le point positif, dans ce cas de figure, selon les chercheurs, est que « l’exposition à la lumière est un facteur de risque facilement modifiable. Il suffit en effet de penser à dormir dans le noir complet pour envoyer un message positif à l’hypothalamus ».
Hassina Amrouni