A l’occasion des portes ouvertes sur le diabète, organisées par l’Etablissement hospitalier spécialisé en chirurgie médicale Salim Zmirli d’El Harrach, la cheffe de service de médecine interne, le Pr Nadia Oumnia a évoqué l’efficacité de certains médicaments dits innovants dans le traitement de cette pathologie. Le Pr Oumnia a indiqué que le traitement en question a prouvé son efficacité à équilibrer le taux de sucre dans le sang et « à prémunir le malade des complications », précisant, cependant, qu’« un simple citoyen est incapable de les acheter vu leur coût élevé », d’où la nécessité de leur remboursement par la sécurité sociale.
Cette maladie qui touche plus de 3 millions de personnes en Algérie -tous âges confondus- est en constante évolution « vu le changement du mode de vie du citoyen porté sur la restauration rapide et les sucreries, outre le manque de marche », dira-t-elle encore, avant de mettre en garde contre la diabète qui « constitue un danger pour la santé de l’individu, notamment ses complications à savoir l’Accident vasculaire cérébrale (AVC), les maladies cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, la cécité ainsi que l’atteinte du foie qui se développe en cancer ».
Elle préconisera un retour aux bonnes habitudes comme une alimentation saine, riche en légumes et fruits, loin des sucreries, des graisses et repas rapides mais aussi un retour à la pratique sportive « à l’instar de la marche au moins une demi-heure, trois fois par semaine ».
Selon une enquête menée par le ministère de la santé, en coordination avec les agences de l’ONU en Algérie en 2016 « 14.5% des diabétiques ont entre 19 à 65 ans. Le surpoids et l’obésité sont les principaux facteurs, ajoute l’enquête, précisant que le taux d’atteinte chez les hommes est de 45 à 55% et chez les femmes de 55 à 65%. »
Une prise de conscience citoyenne doit être de mise pour limiter la progression de cette maladie dite du siècle d’autant que des « lacunes enregistrées en matière de prise en charge par les pouvoirs publics », précisera encore le PR Oumnia.
Kamir B.