L’autisme pourrait être en rapport avec la période prénatale et les premiers jours de la naissance de l’enfant, selon une récente étude d’un groupe de scientifiques américains qui a analysé les données issues de 8 760 enfants autistes âgés de 2 à 18 ans.
L’étude en question a été menée afin d’évaluer, de façon rétrospective, les facteurs de risque de l’autisme au cours de la période périnatale qui couvre les derniers mois de la grossesse, l’accouchement et les premiers jours du nouveau-né.
Aux termes de cette étude, trois facteurs de risque associés de façon significative à l’autisme ont été identifiés.
L’autisme qui est un trouble du comportement, de la communication et des relations sociales est aujourd’hui intégré dans un ensemble plus vaste appelé « troubles du spectre de l’autisme » ou TSA. Les premiers signes évocateurs de l’autisme se manifestent avant les 3 ans de l’enfant.
Même si les causes de cette maladie sont multiples et où la composante génétique tient une place très importante, d’autres facteurs interviennent durant la grossesse et autour de l’accouchement et viennent perturber le développement cérébral à l‘origine de l’autisme.
L’étude américaine a analysé des données issues d’une population de 8 760 enfants autistes âgés de 2 à 18 ans et qui ont été comparé chacun à un autre enfant en bonne santé, d’âge et de sexe identiques et suivis sur une période de 13 ans.
Les scientifiques menés par E. Hisle-Gorman ont décelé 29 situations associées à un diagnostic ultérieur de TSA : situations pendant la grossesse (telle une exposition à des médicaments), pendant l’accouchement et durant les premiers jours du nouveau-né.
Au terme de cette analyse comparative, les facteurs de risque associés aux TSA sont chez la mère : la maladie mentale, l’épilepsie, l’obésité, l’hypertension, le diabète, le syndrome des ovaires polykystiques, les infections, l’asthme, une assistance à la procréation, les vomissements pendant la grossesse et un âge inférieur à 25 ans. Durant l’accouchement, il est fait cas du petit poids du bébé à la naissance, d’une infection, des convulsions, une asphyxie et des complications néonatales.
Des spécialistes, le nombre de cas d’autisme enregistrés en Algérie oscille entre 400 000 et 500 000. Ce chiffre est calculé sur la base de la prévalence de croissance qui est en permanente augmentation. La prévalence était de 1 cas pour 10 000 habitants il y a dix ans. Elle est passée à 1 cas pour 100 habitants actuellement.
Tinhinane B.