Des difficultés d’ordre psycho affectif chez l’enfant, des troubles du comportement, des difficultés liées à la scolarité, des problèmes que l’école doit déceler et traiter au niveau de ses unités de dépistage scolaire. Les signes sont souvent très éloquents, il revient aux enseignants, quand les parents ne peuvent pas s’en apercevoir, de comprendre l’attitude de l’élève. Une attitude à laquelle il laisse souvent libre cours au sein de son établissement scolaire. L’enfant est apathique en classe, il ne manifeste aucun intérêt pour les cours et ses résultats s’en ressentent et inquiètent les parents qui déplorent souvent le fait qu’il ait changé par rapport à sa première ou sa deuxième année de scolarité. Son état peut cacher une peur vis-à-vis d’un enseignant et de ce fait un rejet de l’école, une démotivation pour non assimilation des cours, un manque d’assurance, une pression exercée par les parents, les problèmes sont nombreux et l’élève peut en subir les conséquences et en souffrir. D’où l’importance de l’aptitude des enseignants au discernement face à ce type de situation et à l’implication de l’aspect psychologique dans leur formation et dans leur parcours professionnel face à leurs élèves. Cela devrait faire partie des prérogatives des pédagogues mais juste compléter le travail des unités de dépistage et de suivi en milieu scolaire (UDS). On constate toutefois que ces difficultés qui se révèlent chez les élèves ne sont pas bien prises en charge ni par les uns ni par les autres. Les UDS ne sont pas réparties en nombre suffisant à travers le territoire national, ce qui rend leur mission difficile puisque les équipes y officiant doivent intervenir dans divers établissements. Les visites ne se font pas de manière régulière et ne sont pas fréquentes. Des maladies ne sont pas détectées à temps (variole, varicelle, rougeole…) ce qui conduit à des épidémies, dyslexie et autres troubles, problèmes de vision sont laissées à l’appréciation des parents lorsqu’ils sont en mesure de s’en apercevoir. Ceci sans compter le fait que ces unités manquent souvent de moyens matériels et ne disposent pas des ressources humaines indispensables à leur fonctionnement, notamment en ce qui concerne les spécialités (psychologie de l’enfant). Les établissements publics de soins de proximité, eux non plus, n’en sont pas pourvus dans leur totalité. Ils ne sont pas nombreux à disposer de spécialistes qui peuvent consacrer des séances à des élèves dont les parents ont constaté un problème comportemental, des difficultés de concentration ou autres. Les pouvoirs publics parlent de déficits en ce qui concerne cette spécialité et de carences en psychopédagogues au sein des UDS. La prise en charge effective de telles difficultés est essentielle, il faut permettre aux enfants de retrouver confiance et de poursuivre leur chemin de manière sûre, en leur évitant de tels obstacles qui pourraient gâcher leur scolarité. Inclure des psychopédagogues au sein des Unités de dépistage et de suivi et prendre en charge les difficultés des élèves, c’est leur éviter l’échec scolaire et favoriser leur épanouissement.
Rachida Merkouche