Le Dr Djamel Fourar, directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a annoncé aujourd’hui que « L’Algérie s’apprête à obtenir la certification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de l’élimination du paludisme.
Le Dr Fourar a évoqué, la visite d’un groupe d’experts (ne relevant pas de l’OMS) qui s’est rendu, cette semaine, à Adrar, Ouargla et Tamanrasset pour s’enquérir de près de la situation épidémiologique, soulignant que ce groupe a élaboré un rapport adressé à l’OMS qui, à son tour, l’a transmis à un autre groupe indépendant d’experts à Genève (Suisse) « pour trancher le dossier en toute transparence à l’effet d’accorder à l’Algérie le document certifiant l’élimination définitive du paludisme ».
Il y a lieu de souligner que l’Algérie n’a enregistré aucun cas de paludisme depuis 2014. Les cas enregistrés avant cette année étaient « des cas importés par des étrangers venus de régions Subsahariennes ou des personnes ayant visité des régions à forte propagation de cette maladie et n’ayant pas respecté les consignes médicales de prise de médicaments à leur retour de mission, selon le ministère.
Il s’agit de la troisième certification qu’accordera l’OMS à l’Algérie, après celle obtenue en 2016 suite à l’élimination de la poliomyélite, sachant qu’aucun cas n’a été enregistré depuis 1996. La deuxième certification est celle de l’élimination du tétanos néonatal.
L’Algérie a obtenu des certifications d’élimination de certaines maladies infectieuses grâce au calendrier national de vaccination mis en place dès les premières années de l’indépendance, un calendrier qui a été mis à jour suivant les derniers développements scientifiques.
Célébré le 25 avril de chaque année, le thème retenu pour la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2019 est « Zéro Palu ! Je m’engage », et vise à redynamiser le mouvement général vers un monde sans paludisme.
Pour rappel, le paludisme est l’une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles de toute l’histoire de l’humanité. C’est une maladie évitable et curable qui continue de tuer un enfant toutes les deux minutes et menace la moitié de la population mondiale.
Meriem Righi