Epidémie de choléra 46 cas confirmés, 139 hospitalisés et deux décès à Blida

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué samedi qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août au moment où un deuxième décès a été confirmé à Blida tandis que l’eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été déclarée « interdite à la consommation ».

Le ministère de la Santé a ainsi précisé qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août, relevant que 3 cas ont été enregistrés à Bouira, 25 cas à Blida, 12 cas à Tipaza, 5 cas à Alger, 1 cas à Médéa et 1 cas suspect à Ain Defla. Le ministère qui fait état de deux décès à Blida, a assuré que tous les malades « sont pris en charge » au niveau de l’Établissement hospitalier (EHS) El Kettar et l’Etablissement hospitalier public (EPH) de Boufarik. Il a ajouté également que 39 malades ont été mis sortants et que les cas restants hospitalisés, « évoluent favorablement ».

Dans le même sillage, l’eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été « condamnée et interdite à la consommation », après avoir révélé la présence du vibrion cholérique, souligne samedi le ministère de la Santé, dans un communiqué, relevant que le contrôle bactériologique de l’eau de source Hamr El Ain (Sidi El KEBIR) de la wilaya de Tipaza a révélé la présence du vibrion cholérique.

De son côté, le Directeur général de l’Algérienne des Eaux (ADE), Ismaïl Amirouche, a rassuré que l’eau du robinet, qui a soulevé les craintes de certains citoyens, redoutant une contamination de cette eau par un vibrion cholérique, est parfaitement potable est ne présente aucun risque pour la santé. « L’eau du robinet distribuée via les réseaux publics de l’ADE et de la SEAAL à travers tout le territoire national est contrôlée quotidiennement. Elle est parfaitement saine, potable et de bonne qualité », a déclaré M. Amirouche à l’APS, réfutant tout lien entre cette eau et l’épidémie du choléra.

Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Fourar, avait annoncé jeudi dans une conférence de presse à Alger, que les cas de choléra enregistrés dans les wilayas d’Alger, Blida, Tipaza et Bouira, étaient des cas « isolés et limités à des familles », soutenant que la situation était « maîtrisée ».

Le Directeur général de l’Institut Pasteur, Zoubir Harrath, avait affirmé pour sa part que les analyses bactériologiques effectuées par l’Institut sur des échantillons prélevés sur des personnes atteintes, ont confirmé que l’épidémie du choléra s’est propagée à cause du « non-respect des règles d’hygiène » en matière de consommation de certains aliments, excluant, cependant, une contamination liée à la consommation d’eau.

L’origine de la bactérie toujours inconnue

Samedi encore, la commission de sécurité de la wilaya d’Alger s’est réunie afin d’arrêter les dispositions pratiques pour la prise en charge de l’alerte sanitaire qui a été déclenchée au lendemain de la confirmation du virus du choléra par l’Institut Pasteur d’Algérie. Le même jour, les commissions de sécurité au niveau des daïras de la wilaya d’Alger ont été mises sur pied et la veille sanitaire est engagée afin de parer à toute propagation du virus.

Si pour l’heure, les causes de cette épidémie demeurent inconnues, la pise hydrique est exclue mais il n’en demeure pas moins que la contamination par les fruits et légumes demeure une piste prise très au sérieux surtout avec la persistance des pratiques mafieuses d’irrigation par les eaux usées. Une dure réalité qui met à mal les pouvoirs publics.

Demain dimanche, un conseil de gouvernement est prévu. La question de l’épidémie du choléra prendra, à n’en plus douter, la part du lion dans les débats.

Tinhinane B.

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