Epidémie du choléra : La situation tend vers la normalisation

Le nombre des malades suspectés d’être infectés par le choléra actuellement admis au niveau de l’hôpital des maladies infectieuses de Boufarik (Blida) a reculé à 52 cas, dont 18 confirmés, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la santé.

Par ailleurs, 135 personnes ont quitté l’hôpital suite à leur rétablissement, sur un total de 187 accueillies au niveau du même établissement depuis l’apparition de cette épidémie, dont 61 cas confirmés de choléra. Jusqu’à aujourd’hui 2 décès ont été enregistrés.

Le ministère de la santé rappelle qu’en cas d’apparition de diarrhée et vomissements, il est impératif de se présenter à la structure de santé la plus proche, de se réhydrater en prenant suffisamment d’eau et de sels de réhydratation orale (SRO) et d’apporter une attention particulière aux enfants et aux personnes âgées.

Depuis le 7 août 2018, certaines localités isolées dans les wilayas de Bouira (Haouch Mrabhia, Raouraoua), Blida (Quartier Khazrouna, et Berayane), Tipaza (Hamr El Ain) ont assisté à l’apparition de cas de gastro entérite aïgue avec diarrhées profuses cholériformes survenant chez des personnes vivant au sein d’une même famille.

L’identification du germe en cause a révélé la présence de Vibrio cholerae O1 Sérotype Ogawa dans 59 prélèvements de selles de patients admis aux services des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik et d’El Kettar à la date du 27 août 2018 sur un total de 172 cas suspects. Une source naturelle appelée «source de sidi el Kebir», située non loin de la commune de Hamr Al Ain dans la wilaya de Tipaza a été trouvée contaminée par le vibrion cholérique, selon un document de l’Institut Pasteur consultable sur son site Internet.

Par ailleurs l’analyse des échantillons d’eau de 21 points d’eau, dont 03 fontaines appartenant à des particuliers à Bougara, wilaya de Blida, a montré que 10 d’entre eux sont impropres à la consommation.

L’eau de boisson servie par les canalisations contrôlées (AEP) de l’Algérienne des eaux est de bonne qualité bactériologique et donc non incriminée dans cette épidémie de choléra, note le document.

La contamination de fruits, (pastèque, melon non lavés) ou légumes pouvant être consommés crus (carotte, concombre, salade, tomate, betterave), irrigués par une eau polluée par les matières fécales est également suspectée, ajoute la même source qui a suspecté auparavant les aliments issus de l’agriculture suscitant une polémique avec les services du ministère de l’Agriculture qui s’étaient empressés à affirmer dans un communique qu’aucun aliment d’origine agricole mis sur le marché n’est issu d’une irrigation aux eaux usées.

En tout état de cause, cette épidémie du choléra qui est circonscrite pour l’instant a donné du fil à retordre aux autorités et a démontré que les dispositifs de veille sanitaire et d’intervention en cas d’urgence n’ont pas fonction, voire inexistants dans certains cas.

Tinhinane B.

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