Face au risque de propagation chez l’homme: Le virus H5N1, source d’une « énorme inquiétude » pour l’OMS

Face à la recrudescence des cas de transmission du virus de la grippe aviaire H5N1 à de nouvelles espèces y compris l’homme, l’OMS a fait part jeudi de son « énorme inquiétude ».
Animant un point de presse à Genève, Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’agence de santé des Nations unies a évoqué « un taux de mortalité extraordinairement élevé » faisant ainsi craindre la possible survenue de cas de transmission d’humain à humain, dans le cas d’une adaptation du virus.
« C’est tragique à dire, mais si je suis infecté par le H5N1 et que je meurs, c’est fini (la chaîne de transmission est rompue, NDLR). Si je fais le tour de la communauté et que je le transmets à quelqu’un d’autre, alors vous démarrez le cycle», a-t-il indiqué, estimant encore que les systèmes de surveillance et de détection des infections «ne sont jamais suffisants». Il a fait, ainsi remarquer que «cela se produit dans le pays le plus riche du monde » où des études sérologiques ont été lancées «pour voir si la transmission entre éleveurs de vaches et autres se produit».
Il faut savoir, en effet, que le virus H5N1, après avoir décimé des colonies d’oiseaux sauvages puis des élevages de poulets a réussi à contaminer d’autres espèces. Au début du mois d’avril en cours, une personne a été infectée par une vache laitière au Texas. Le patient en question a, selon les autorités sanitaires américaines, présenté « une rougeur des yeux ressemblant à une conjonctivite, comme seul symptôme ». Il a été isolé et traité avec un antiviral utilisé pour la grippe.
Ce cas de transmission à l’humain est loin d’être un cas isolé puisqu’entre 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire à travers 23 pays dont 463 décès (52% de taux de létalité).
Pour Jeremy Farrar : « il est encore plus important de comprendre combien d’infections humaines surviennent sans que vous en ayez connaissance, car c’est là que se produira l’adaptation du virus ».
Il y a lieu de préciser qu’à l’heure actuelle, « il n’y a aucune preuve d’une transmission d’humain à humain du H5N1 ».
Hassina Amrouni

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