Gaza/ L’ONU alerte : « 50.000 femmes enceintes dans la bande de Gaza sans accès aux soins »

« Le système de santé dans la bande de Gaza est à bout de souffle », c’est ce que rapporte l’OMS qui alerte également sur le fait que « les hôpitaux ne disposent que de quelques heures d’électricité par jour, car ils sont contraints de rationner les réserves de carburant qui s’épuisent et de s’appuyer sur des générateurs pour assurer les fonctions les plus critiques. Même ces fonctions devront cesser dans quelques jours, lorsque les stocks de carburant seront épuisés ».
La même source ajoute que « l’impact serait dévastateur pour les patients les plus vulnérables, notamment les blessés qui ont besoin d’une intervention chirurgicale vitale, les patients des unités de soins intensifs et les nouveau-nés qui dépendent des soins dispensés dans les couveuses », relevant encore que « les établissements de santé sont débordés, les stocks médicaux sont réduits et l’accès aux hôpitaux et aux soins médicaux est entravé par les hostilités et les routes endommagées ».
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, 6 des 7 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement. Quant à l’hôpital de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, il est hors service suite aux frappes israéliennes qui ont endommagé le bâtiment ainsi que les routes qui y mènent. Beaucoup de blessés sont aussi pris en charge au niveau des 23 cliniques de soins de santé primaires du ministère de la santé mais celles-ci ne peuvent pratiquer que des opérations mineures, des points de suture, des pansements et des soins de santé pour les urgences médicales. Mais là encore, les stocks de fournitures sanitaires sont limités car ils ne sont pas renouvelés.
L’ONU, quant à elle, a fait part de sa vive inquiétude concernant quelques 50.000 femmes enceintes dans la bande de Gaza « sans accès aux soins, dont environ 5.500 devant accoucher dans le mois qui vient ».
Quant à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), par la voix de son Commissaire général, Philippe Lazzarini, elle a fait part de son profond désarroi face à « l’ampleur et la rapidité de la crise humanitaire en cours » qui, selon cet intervenant « font froid dans le dos ». « Gaza est en train de devenir un véritable enfer et est au bord de l’effondrement », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La situation dans la bande de Gaza est, en effet, de plus en plus critique. Les Gazaouis sont aujourd’hui privés d’électricité, de carburant, de fournitures sanitaires et du minimum vital comme la nourriture ou l’eau. Selon l’UNICEF « certains ont commencé à boire de l’eau de mer, très salée, et contaminée par 120.000 m3 d’eaux usées non traitées chaque jour ». Quant au bilan des attaques de l’armée israélienne, il s’élève à 2215 morts dont 724 enfants.
Hassina Amrouni

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