Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a indiqué lundi qu’il faudrait désormais avoir en sa possession la carte Chifa pour pouvoir se soigner à l’hôpital, en Algérie. Quelques heures après, le ministre sera remis à l’ordre par son collègue de la Santé, le Professeur Mokhtar Hasbellaoui, qui rappelle dans un communiqué que la gratuité des soins est consacrée dans la loi sanitaire et par les instructions données à cet effet par le président Bouteflika.
Le ministère de la Santé a rappelé dans un communiqué, que “le principe de gratuité des soins pour tous”, ordonné par le Président de la République, confirmé dans la loi 18-11 relative à la santé constitue “un acquis irréversible” pour notre système national de santé.
Aussi, il est rappelé que les articles 13 et 21 de la loi relative à la santé, disposent clairement que l’”état assure la gratuité des soins” et en garantit l’accès à tous les citoyens sur l’ensemble du territoire national, “aucun motif”, de quelque nature que ce soit ne peut faire obstacle à l’accès du citoyen aux soins dans les structures et établissements de santé.
L’annonce faite par le ministre du Travail a déstabilisé la communauté sanitaire et les patients qui sont restés pantois.
Hier, un tour dans les hôpitaux a permis de constater l’incompréhension aussi bien des patients que du personnel médical et paramédical. Les personnes approchées ne comprennent pas ce revirement de la part du ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale par rapport à la gratuité des soins. En tout cas, et en l’absence de toute instruction écrite émanant de la tutelle, les personnels de la Santé ont vaqué à leur occupation sans qu’il n’y ait de changement à leur programme
Tinhinane B.