« Grossesses ‘’ratées’’, prise en charge incomplète et désintérêt de l’époux »

« Je ne me remettrai jamais moralement d’avoir fait quatre fausses couches et de n’être jamais devenue maman ». Une déclaration très touchante prononcée par Faïza, aujourd’hui âgée de 66 ans et vivant avec un époux malade qui, selon les propos de cette femme, ne s’en était pas préoccupé. Quatre grossesses non parvenues à terme, qui auraient pu l’être si elle avait été prise en charge correctement dit-elle.

« Je devais avoir un problème de santé qui empêchait le fœtus de tenir, mais lors de mes rendez-vous médicaux chez la spécialiste, rien n’avait été fait pour comprendre la raison de mes fausses couches, notamment après la première ou la deuxième ».

L’espoir s’amenuisait chez Faïza qui voyait le temps passer et ses chances diminuer après chaque grossesse ‘’ratée’’, « d’autant plus que j’étais âgée de 37 ans quand je me suis mariée » dit-elle. Les regrets se sont substitués à l’espoir. « Mon mari ne s’était pas inquiété de cette situation, il n’a rien fait pour m’aider.

Pour tout vous dire, mon époux s’était détourné de moi à cette époque-là et j’ai vécu seule le drame de mes quatre fausses couches. S’il avait pris à cœur le fait que mon corps présentait un obstacle à mes grossesses et s’il avait opté pour une fécondation in-vitro en temps opportun, nous serions parents.

Le comble, c’est qu’il a souhaité une FIV à la fin de ma quarantaine, ce n’est pas parce que j’avais encore mon cycle menstruel que j’allais accepter ». Son cri de désespoir, elle veut qu’il soit entendu par les gynécologues pour que ces derniers soient à l’écoute du couple pour l’aider et que jamais la femme ne soit seule en plein désarroi. « Ce genre de rendez-vous, cela doit être obligatoirement pour les deux ».

 

Nadia Rechoud

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