Handicap : projet de cartes Chifa « d’appareillage » en perspective

La présidente de la fédération nationale des personnes handicapées,  Mme Atika Mameri, a affirmé qu’aujourd’hui, les autorités sanitaires et les services de la sécurité sociale sont à l’écoute des doléances des personnes handicapées. Elle a même laissé entendre , qu’un projet d’élaboration d’une carte Chifa « d’appareillage et de  traitements » destinées aux personnes  souffrant d’handicap est envisageable dans un avenir proche.

Intervenant, lors d’une conférence de presse  tenue hier, à l’hôtel Sheraton,  à Alger,  la présidente de la fédération  a affirmé que l’annonce ou plutôt des précisions seront rendues public par les autorités concernées , à savoir le ministère du travail et de la sécurité sociale dans 15 jours .

En précisant, qu’une fois le projet conclu, les personnes handicapées vont pouvoir se procurer des fauteuils roulants, des consommables ou des traitements  avec vignettes selon leur besoin, auprès des officines ou des centres de distributions agrées, les plus proches de leur résidence.

La présidente de la fédération  a affirmé que les personnes souffrantes de déficience physique n’ont pas besoin uniquement d’un barème médical calculant le degré de leur handicap, mais elles ont besoin d’un barème social. Autrement dit, elles ont besoin  de dispositif scolaire, des agents d’insertion, des auxiliaires, des appareils, des traitements et des dispositifs médicaux remboursés.

Mme Mameri a affirmé, par ailleurs  que les personnes handicapées font face à plusieurs difficultés et problèmes dans leur vie quotidienne. En poursuivant « Cela est dû notamment aux mentalités figées, qui n’ont  pas trop évolué dans le sens de la pleine reconnaissance des droits de cette frange de la société » Elle a souligné dans ce sens  beaucoup reste à faire pour changer le regard de la société, qui reste englué dans un cadre étroit du sentiment de compassion qu’elle éprouve à l’endroit de la personne handicapée. Et ce préciser que les personnes handicapées  sont victimes souvent  d’une double peine : leur handicap, mal pris en charge généralement, et les difficultés de vie dans une société qui ne leur est pas adaptée. En citant, particulièrement les le cas des blessés médullaires, les personnes atteintes de spina-bifida ou de sclérose en plaques qui utilisent toujours des  sondes à demeure, malgré que celles-ci ont été abandonnées par plusieurs pays vu les complications qu’elles entraînent, notamment sur la fonction rénale.

En attendant, la concrétisation du projet de la carte chifa d’appareillage et le remboursement des sondes lubrifiées pour auto sondage, permettant un certain confort aux malades, la fédération réclame une loi garantissant les droits des handicapés.

Maya Achour

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