La Société française d’hypertension artérielle et la Fédération française de cardiologie rappellent l’importance du dépistage de l’hypertension artérielle notamment à l’approche de la ménopause, une porte d’entrée majeure dans le risque cardiovasculaire.
L’hypertension artérielle (HTA) est dangereuse. Plus elle est forte, plus le risque est élevé d’endommager le cœur et les vaisseaux sanguins au niveau des organes essentiels comme le cerveau et les reins.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hypertension est la première cause évitable de maladie cardiovasculaire et d’accident vasculaire cérébral dans le monde. Sa prévalence croissante est en particulier liée à une alimentation trop riche, notamment en sel, à une diminution de l’activité physique et donc une progression de la sédentarité avec comme conséquence une prise de poids.
La publication en avril dernier de l’étude « Estéban » de Santé Publique France, a mis en évidence qu’après la ménopause, le risque d’HTA chez la femme augmente et rejoint rapidement celui de l’homme pour même le dépasser à partir de la septième décennie.
La faible incidence des pathologies artérielles chez la femme jeune a été expliquée par l’effet protecteur des estrogènes. Or, la carence ostrogénique lors de la ménopause est un des nombreux facteurs (génétiques, immuno-enzymatiques, facteurs de risque confondants) pouvant expliquer la majoration significative du risque cardio-vasculaire chez les femmes après 50 ans.
Le rapport met particulièrement en garde contre les femmes sur leur prédisposition à développer une HTA en lien avec leur vie hormonale, lors de la ménopause donc mais aussi au moment d’une grossesse.
Il est question aussi de signes non spécifiques du risque cardiovasculaire chez la femme qui diffèrent de ceux des hommes et qui doivent alerter. Il s’agit des maux de tête, difficultés de concentration, vertiges, fatigue chronique, troubles visuels, bourdonnements d’oreille ou des douleurs dans la poitrine voire un essoufflement à l’effort.
Tinhinane B.