« Véritable problème de santé publique, en raison d’une évolution exponentielle et effrayante du nombre des cas, la prise en charge de l’autisme est difficile » a déclaré le Pr Madjid Tabti, chef de service à l’hôpital psychiatrique de Cheraga. Il explique que parce que c’est un phénomène nouveau, il est nécessaire de former un personnel spécialisé et qualifié dans la prise en charge de l’autisme, dont les pédopsychiatres.
Par ailleurs, le spécialiste a noté qu’il reçoit dans son service une moyenne quotidienne de 4 à 5 nouveaux cas. Le pr Tabti a souligné qu’entre mars 2015 et mars 2016, 400 cas ont été détecté seulement au niveau de l’hôpital psychiatrique de Cheraga.
« Un chiffre énorme, au moment où l’hôpital de jour relevant du CHU de Chéraga ne dispose que d’une capacité d’accueil de 30 enfants et que la liste d’attente est estimée à plus de 500 patients.
Le Pr Tabti, qui prend aussi en charge 172 enfants autistes dans le centre spécialisé de Ben Aknoun, affirme qu’en dehors de la capitale, ce problème se fait ressentir avec davantage d’acuité.
C’est notamment le cas s’agissant de la scolarisation de cette frange de la société, déplorant qu’à l’intérieur du pays, les écoles sont inexistantes et lorsqu’elles existent, les parents d’élèves autistes sont confrontés au déficit en auxiliaires de vie formés à cette pathologie.
Maya Achour