Les maladies rénales constituent un véritable problème de santé publique, touchant chaque année 4000 nouveaux cas alors que notre pays compte près de 24.000 dialysés. Parmi ces pathologies, et la plus courante, l’insuffisance rénale due à la destruction définitive des reins induite par certaines affections (telles que l’hypertension artérielle et la maladie polykystique). Le calvaire des insuffisants rénaux est connu, ceux-ci rencontrant, en plus des souffrances physiques, d’immenses difficultés en termes de prise en charge. Le manque d’infrastructures adéquates est souvent signalé par les malades dont l’état peut s’aggraver avant d’aboutir à des complications parfois irréversibles et souvent fatales. Ces patients sont confrontés à une quasi-inexistence de structures et d’équipements indispensables pour le traitement de ce type de pathologie, et à d’innombrables défaillances entretenues par l’impassibilité des pouvoirs publics et des autorités sanitaires. Des défaillances dénoncées par les malades et leurs proches quant au droit à l’accès aux soins du citoyen. Car c’est de cela qu’il s’agit, du moment que ni les moyens (humains et matériels) ni la qualité (des soins) ne répondent à ce jour aux exigences induites par ce droit. On en vient à fignoler en termes de thérapeutique pour les insuffisants rénaux, allant jusqu’à leur fournir des poches de dialyse pour une épuration du rein à domicile. Il va de soi, pourrait-on dire, que les manques enregistrés en matière de prise en charge des pathologies rénales au niveau des pouvoirs publics sont exploitées au sein de la corporation médicale qui investit ce créneau en créant des structures privées, notamment en ce qui concerne la dialyse. L’attente tue, les échéanciers ne pouvant pas être favorables à tous. Ce créneau est forcément investi hors secteur public, et sur ce point, il faut dire que ce ne sont pas tous les insuffisants rénaux qui peuvent y accéder.
Rachida Merkouche