Chaque 25 mai, la Journée mondial de la thyroïde rappelle à chacun l’importance de cette petite glande logée à la base du cou, essentielle au bon fonctionnement de notre corps.
Cette année, le thème choisi « Maladies thyroïdiennes et intelligence artificielle », est résolument tourné vers l’avenir et reflète les progrès récents de la médecine, où la technologie s’invite de plus en plus dans les pratiques de diagnostic et de suivi.
Les troubles de la thyroïde restent largement répandus, touchant des millions de personnes dans le monde, avec une prédominance chez les femmes. Pourtant, ces maladies sont souvent silencieuses, dissimulées derrière des symptômes diffus comme une fatigue persistante, des variations de poids inexpliquées, une irritabilité soudaine ou un rythme cardiaque irrégulier. Trop souvent ignorées ou mal interprétées, elles peuvent pourtant avoir des conséquences durables si elles ne sont pas traitées à temps.
C’est dans ce contexte que l’IA commence à jouer un rôle déterminant. En analysant des complexes, l’Intelligence Artificielle permet de repérer plus rapidement les signes de dérèglement, d’affiner les diagnostics et, parfois même, prédire l’évolution d’une maladie. Grâce à elle, le dépistage précoce devient plus accessible, plus fiable et plus rapide, ouvrant la voie à une prise en charge plus ciblée.
Mais cette journée n’est pas seulement l’occasion de parler de technologie, elle invite aussi chacun d’entre-nous à être à l’écoute de son propre corps. Des signes comme l’apparition d’une boule dans le cou, une sensation d’étranglement, une perte d’énergie inexpliquée ou une prise ou perte de poids soudaine doivent alerter. Ce sont parfois les premiers indices d’un dérèglement thyroïdien, d’hyperthyroïdie, d’hypothyroïdie, ou même de nodules, bénins ou non.
Le diagnostic commence souvent par une prise de sang pour mesurer le taux de TSH, une hormone produite par l’hypophyse qui contrôle l’activité de la thyroïde. En cas d’anomalie, d’autres examens sont nécessaires comme le dosage des hormones T3 et T4 ou une échographie de la glande, afin de mieux comprendre le fonctionnement ou les éventuelles anomalies.
Enfin, les recherches les plus récentes apportent des pistes d’espoir. Une étude parue dans le Journal of Nuclear Medicine montre que les patients atteints d’un cancer thyroïdien différencié traités avec de l’iode radioactif après une intervention chirurgicale ont de meilleurs chances de survie. Ce genre de données aide les professionnels de santé à affiner encore davantage les traitements pour proposer à chaque patient une stratégie de soin adaptée à sa situation.
Hassina Amrouni