Journée mondiale contre la septicémie: Un décès sur 5 dans le monde est dû à cette affection

Célébrée depuis 2012 mais rarement évoquée, la Journée mondiale contre la septicémie concerne pourtant quelques 49 millions de personnes dans le monde et cause le décès d’environ 11 millions de personnes chaque année. Cette journée du 13 septembre est donc l’occasion d’attirer l’attention sur cette affection, véritable problème de santé publique.
La septicémie ou sepsis survient, selon l’OMS, lorsque « face à une infection, la réaction de l’organisme entraîne des lésions de ses propres tissus et organes ». Dans le cas d’un mauvais diagnostic ou d’un retard de prise en charge, cette affection « peut entraîner le choc septique, une défaillance multiviscérale et la mort », ajoute l’Organisation mondiale de la santé qui précise encore que la septicémie est une des causes majeures de morbidité et de mortalité maternelles et néonatales dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Elle « peut aussi toucher des millions de patients hospitalisés dans les pays à revenu élevé, où la fréquence des septicémies augmente rapidement ».
Se présentant comme « l’aggravation clinique d’infections courantes et évitables » comme celles des voies respiratoires, digestives, urinaires, des plaies ou de la peau, la septicémie peut également provenir d’infections nosocomiales dues à des bactéries souvent résistantes aux antibiotiques, ce qui peut entraîner la dégradation rapide de l’état du patient.
Les symptômes les plus courants sont une fièvre élevée, palpitations et fréquence cardiaque élevée, hypotension, respiration rapide et difficultés à respirer, douleurs abdominales intenses, anxiété, diarrhée et diminution des urines.
La septicémie est, malheureusement, bien souvent mal diagnostiquée, ce qui entraîne un retard dans la mise en place d’un traitement adapté.
Dans un rapport publié en 2020, l’OMS a noté que « les efforts déployés pour faire face aux millions de décès et de handicaps imputables à cette affection sont entravés par de graves lacunes en matière de connaissances, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ». D’où l’appel du Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus au monde pour l’intensification d’urgence de ses efforts afin d’améliorer « les données sur l’état septique afin que l’ensemble des pays puissent détecter et traiter cette terrible maladie à temps ». Selon lui, « cela signifie qu’il faut renforcer les systèmes d’information sanitaire et garantir l’accès à des outils de diagnostic rapides et à des soins de qualité, y compris des médicaments et des vaccins sûrs et abordables. »
Hassina Amrouni

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