Chaque année, la journée mondiale de lutte contre la toxicomanie, célébrée le 15 octobre, est l’occasion de rappeler les dangers manifestes de ce fléau tant au plan sanitaire mais aussi social et économique.
En septembre dernier, 19 dirigeants mondiaux s’étaient joints à l’ONU pour faire front commun contre le fléau de la drogue.
Face à une situation des plus alarmantes, les participants à cette rencontre ont fait appel à un renforcement de la coopération internationale d’une part pour réduire la demande et perturber les voies d’approvisionnement et, d’autre part, pour améliorer la prise en charge des personnes tombées en dépendance.
Selon des chiffres datant de 2017, il y a 27 millions de toxicomanes dans le monde. Un rapport de l’ONU indique par ailleurs qu’en 2010, 230 millions de personnes soit 5 % de la population mondiale ont consommé une drogue illicite. La même année, entre 99 000 et 253 000 décès sont dus à une consommation de drogues illicites.
Les statistiques nationales indiquent par ailleurs que l’Algérie compte 300 000 toxicomanes et 1 million de consommateurs occasionnels. Un chiffre contesté par les associations en charge des jeunes qui l’estiment en-deçà de la réalité.
Consciente que ce fléau constitue une véritable menace socio-économique, l’Algérie oeuvre depuis de nombreuses années à son éradication. La société civile n’est pas en reste, apportant elle aussi sa propre pierre à l’édifice. Il existe, en effet, 332 associations, disséminées à travers tout le territoire national activant dans le domaine de la lutte contre la drogue et la toxicomanie. Il existe aussi 35 centres intermédiaires de soins en addictologie et deux grands centres de cure de désintoxication (CCD), l’un à Blida (Centre de cure EHS Frantz Fanon) et l’autre à Oran (EHS de Sidi Chahmi). Quatre autres établissements de soins en addictologie ont ouvert à Batna, Annaba et deux à Alger (EPSP de Bab El Oued et CHU de Bab El Oued).
Kamir B.