Juste après leur naissance et jusqu’à quatre jours après, nombreux sont les nouveau-nés qui présentent une jaunisse pour cause de grande production de bilirubine (substance brun-jaune produite après le fractionnement des globules rouges) ou de la difficulté du foie à le rejeter rapidement, ce qui fait que celle-ci s’accumule dans le sang.
On remarque que la peau du nourrisson ainsi que le blanc de ses yeux sont jaunâtres, on constate également qu’il refuse la tétée (aussi bien le sein que le biberon), qu’il est toujours somnolent et qu’il a perdu beaucoup de poids (plus de 10 % de son poids de naissance). Dans la plupart des cas, la jaunisse n’est pas dangereuse pour les bébés, elle se résorbe dès que leur corps apprend à traiter la bilirubine et à s’en débarrasser par les selles et l’urine au moment opportun.
Mais chez certains nouveau-nés le taux de bilirubine est si élevée qu’elle peut leur être préjudiciable, en nuisant aux cellules cérébrales du bébé ou en provoquant une infirmité motrice cérébrale ou un grave retard de développement, des convulsions ou une surdité. Chose qui n’est pas fréquente car de manière générale la jaunisse n’est pas grave et il est possible d’éviter les complications.
Il ne faut s’inquiéter que si le petit est prématuré, ou que son poids est exagérément bas, ou que son groupe sanguin est incompatible avec celui de sa mère, ou que la jaunisse s’est étendue aux bras et aux jambes et que leur état a nécessité une exsanguino-transfusion (leur sang a été complètement remplacé).
Il faut savoir que la bilirubine présente dans l’organisme du nourrisson peut être mesurée à travers une analyse du sang, elle est généralement contrôlée avant que la mère et le bébé quittent la maternité. La jaunisse chez le nouveau-né disparait en quelques jours, et si elle perdure, son traitement repose sur la photothérapie, la peau du bébé exposée dans une couveuse à une lumière bleue qui sera absorbée par la peau, celle-ci devant ensuite transformer la bilirubine qui sera expulsée à ce moment-là de manière normale par les selles et l’urine.
Ce procédé doit se faire de façon à éviter l’exposition des yeux du bébé et de ses organes génitaux à cette lumière spéciale, en les protégeant.
Nadia Rechoud