Il y a un peu plus d’un an, nous découvrions non sans surprise l’étrange engin volant construit par Kitty Hawk, une entreprise financée par Larry Page, l’un des deux fondateurs de Google. Le Flyer était à l’époque un prototype bizarrement présenté comme une « moto volante », croisement entre un drone et un hydravion, qui se chevauchait comme un deux-roues. Si le concept de base demeure le même, l’engin a considérablement évolué et il existe désormais dans une version quasi finalisée.
Le pilote prend maintenant place dans un cockpit caréné fixé par des bras à deux flotteurs, pour se poser et décoller sur l’eau à la verticale. Le Flyer ne possède plus 8 mais 10 rotors électriques, qui lui permettent de voler à environ 30 km/h à trois mètres au-dessus du sol ou de l’eau. Son autonomie varie de 12 à 20 minutes selon le poids du pilote. Il pèse environ 113 kg à vide, ce qui en fait un appareil volant ultraléger. Selon la législation en vigueur aux États-Unis, cette catégorie ne nécessite pas de licence de pilote et peut être utilisée au-dessus de l’eau ou bien dans des zones dégagées.
Le Flyer est un « véhicule récréatif », comme le décrit Sebastian Thrun, le patron de Kitty Hawk. Il a été pensé pour être très simple à prendre en main. Il se pilote avec un manche qui s’apparente à un joystick. Pas d’instruments de vol ni d’écran : tout a été simplifié au maximum pour rendre le pilotage le plus intuitif possible. Si d’aventure le pilote lâche le manche, l’appareil se met alors en vol stationnaire.
Après une heure de formation, une journaliste de CNN a pu voler en solo avec le Flyer. C’est l’un des objectifs avoués de Kitty Hawk : rendre le vol accessible au plus grand nombre. Le Flyer se destine pour le moment à un usage récréatif. Kitty Hawk a ouvert les précommandes, sans divulguer de tarif ni de date de disponibilité. Les premiers clients devraient être des parcs d’attraction qui proposeront des tours dans ce drôle d’engin.
Voir lien ci-dessous : https://youtu.be/mMWh4W1C2PM