« La négligence a failli me coûter mon bras »

La médecine est synonyme d’humanisme. L’engagement de se consacrer au service de l’humanité et de considérer la santé et le bien-être du patient est pris par tout médecin qui s’apprête à entamer l’exercice de sa profession. Ce n’est pas toujours le cas.

On assiste à des comportements aux antipodes de la déontologie médicale et à l’absence totale de conscience. Certains praticiens ne trouvent pas mieux que de rabrouer les malades et même de les considérer comme étant capricieux.

Les cris de douleur de Souad emplissent le couloir du service d’orthopédie-taumatologie de cet hôpital spécialisé de la capitale. Une chute lourde d’une échelle, douleurs atroces et un bras qui pend et qui semble détaché de la partie supérieure. Le plâtre appliqué sur la fracture au bras ne tient pas et la jeune femme retourne à nouveau au même service.

Sa souffrance et ses cris semblent énerver le médecin présent qui la vilipende. « Vous devez prendre votre mal en patience, m’a-t-il lancé en ajoutant que cela prendra du temps avant que la douleur s’estompe » témoigne Souad qui indique que c’est grâce à un ami de son époux qu’il y a rencontré par hasard qu’elle a fini par être prise en charge. « Il s’agissait en fait d’une fracture complexe avec lésion et j’ai dû être opérée pour la pose d’une plaque ». Ce n’est pas moins qu’une preuve de négligence de la part de ce médecin qui a refusé d’examiner son bras, estime-t-elle.

Nadia Rechoud

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