La névralgie sciatique entre traitement et chirurgie

Affection relativement fréquente qui se manifeste par une douleur vive le long d’un des deux nerfs sciatiques, la névralgie sciatique est un signe que l’un de ces nerfs est irrité. Situés à l’arrière de chacune des jambes, ce sont les nerfs les plus volumineux de l’organisme. Ils rejoignent la colonne vertébrale au bas du dos, à la hauteur des vertèbres lombaires et du sacrum. La douleur irradie la fesse et la cuisse, et s’étend souvent jusqu’au pied. La sciatique peut survenir au moment d’une grossesse, ou à cause de l’obésité ou d’une entorse, mais la majorité des cas ont pour origine une hernie discale, en raison de la pression exercée par cette dernière sur le nerf sciatique ou sur ses racines nerveuses. D’autres facteurs sont évoqués comme le rétrécissement du canal – dans lequel sont insérés les nerfs – qui peut entraîner une compression des racines nerveuses dans la région des vertèbres lombaires, l’arthrose, un traumatisme (chute ou coup au dos) ou l’inflammation d’un muscle du bassin. Si ce muscle est contracté et enflé, il peut exercer une pression sur le nerf sciatique et l’irriter. On peut avoir plus de risque de développer une sciatique si le travail nécessite de soulever des articles lourds, de se contorsionner, ou de rester assis pendant de longues périodes. Il faut savoir aussi que les athlètes et les personnes qui s’entraînent de façon inadéquate y sont plus exposées. Chez la majorité des personnes souffrant de névralgie sciatique, les symptômes se résorbent au bout de quatre à six semaines. Cependant, celle-ci tend souvent à réapparaître si rien n’est fait pour la prévenir. Lorsque des symptômes s’apparentant à ceux d’une sciatique se déclarent, il est préférable de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis. Notamment lorsque les symptômes s’accompagnent d’incontinence urinaire ou fécale (ou au contraire, de rétention), d’impuissance, de perte de sensibilité dans la région du périnée et à l’intérieur des cuisses ou d’une difficulté à se tenir debout ou à monter un escalier, et en cas de perte de poids rapide et inexpliquée. Le traitement est basé sur les antalgiques et les infiltrations locales de corticoïdes, la chirurgie reste l’ultime recours en cas d’aggravation des symptômes.

Nadia Rechoud

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