Les options thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer et autres formes de démence et de maladies neurodégénératives se sont considérablement développées ces dernières années. Dans le même temps, les recherches sur les médicaments causaux et symptomatiques contre la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies neurologiques dégénératives se poursuivent intensément. Les approches de physiothérapie se sont également développées et ont réalisé des progrès impressionnants. Parmi ces approches thérapeutiques, la stimulation transcrânienne par impulsions (TPS), une méthode non invasive et ambulatoire de stimulation cérébrale qui fonctionne avec des ondes de choc de faible énergie, offre aux patients une nouvelle option de traitement facile à utiliser et efficace.
Déjà utilisée dans de nombreuses cliniques dans le monde, l’objectif de la TPS est d’arrêter ou de ralentir la progression des maladies neurodégénératives et d’améliorer sensiblement l’autonomie et la qualité de vie des patients et de leurs familles.
Les techniques de stimulation cérébrale comme le TPS adoptent une approche différente qui se concentre sur les processus électriques dans le cerveau : notre cerveau est constitué de milliards de neurones. Selon les experts, chaque cellule nerveuse peut avoir jusqu’à 10 000 synapses qui la relient aux autres cellules. « La communication au sein de ce réseau, qui comprend environ 100 000 milliards de points de transmission (synapses), s’effectue par impulsions électriques. C’est là qu’intervient la stimulation par impulsions transcrâniennes (TPS) : avec des impulsions d’ondes de choc très courtes et de faible énergie, les neurones et leurs réseaux dans le cerveau peuvent être activés et stimulés pour se régénérer ».
La réalisation de la procédure dans la pratique serait simple pour les patients. D’après les médecins, le traitement consiste en une série de six séances de 30 minutes chacune, réalisées sur une période de deux semaines. Au cours de chaque séance, le médecin traitant transmet environ 6 000 impulsions d’ondes de choc individuelles dans le cerveau en passant un applicateur portatif sur toutes les zones de la tête. Pendant le traitement, toutes les personnes impliquées peuvent suivre les effets des ondes sur un écran, sur la base des données IRM préalablement téléchargées des personnes impliquées. Les effets secondaires sont rares expliquent encore les médecins.
Malheureusement, de nombreuses maladies neurodégénératives restent incurables. La recherche scientifique n’a pas encore complètement clarifié les causes exactes et il existe différentes théories. Les chercheurs expliquent que les molécules protéiques toxiques qui apparaissent en dehors des neurones (cellules nerveuses) et influencent leur fonctionnement jouent un rôle important. La bêta-amyloïde fait partie de ces molécules ; il forme des plaques dans le cerveau qui altèrent la circulation sanguine et entraînent un manque d’oxygène et d’énergie. Les chercheurs disent elles protéines Tau, qui sont normalement responsables de l’approvisionnement des cellules en nutriments, peuvent également être modifiées, conduisant à la formation de ce que l’on appelle les fibrilles tau. Ils ajoutent que ces dépôts dans les cellules peuvent contribuer à la destruction cellulaire.
Divers traitements médicamenteux ont été utilisés pour soulager les symptômes et ralentir la progression de la maladie. Les médicaments les plus couramment prescrits à ce jour comprennent les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase tels que le donépézil, la rivastigmine et la galantamine. Cependant, les succès obtenus sont plutôt limités et de nombreux patients souffrent de divers effets secondaires.
Tout récemment, le développement des anticorps Lecanemab et Donanemab suscite des espoirs quant à de nouvelles thérapies médicamenteuses. Cependant, ces substances, administrées par voie intraveineuse, ne peuvent être utilisées que dans le traitement de la démence précoce et sont toujours associées à des effets secondaires si graves que les scientifiques du monde entier mettent en garde contre leur utilisation.
Synthèse: Amina Azoune
