En marge des communications et des ateliers, la tenue de ce IIIème Congrès de l’Académie algérienne d’allergologie a été l’occasion d’honorer deux grandes figures de la médecine algérienne, en l’occurrence le Pr Jean-Paul Grangaud auquel a été décerné le 1er Prix « Tedjini Haddam » (1921-2000) et le Pr Merzak Gharnaout, récipiendaire du 2ème Prix « Mohamed Benlarbey » (1850-1950).
Né en Algérie en 1938, Jean-Paul Grangaud est un professeur émérite en pédiatrie. Toujours proche des Algériens, il avait noué durant sa jeunesse de solides amitiés avec des membres des scouts musulmans et à l’époque où il était interne des hôpitaux (entre 1961-1962), il n’avait pas hésité à alimenter des amis du FLN en médicaments et en sang, volés à l’hôpital.
Alors que ses parents quittent l’Algérie, en 1962, lui, qui n’a que 24 ans à l’époque, décide de rester. Depuis, il n’a jamais pensé à partir, même durant les années de terrorisme. En 1968, il obtient la nationalité algérienne et se consacre entièrement au développement de la médecine pédiatrique en Algérie, montant les services de pédiatrie de l’hôpital de Beni-Messous puis celui d’Aïn Taya. Il sera également derrière l’introduction de la médecine ambulatoire et l’hospitalisation des enfants avec leurs mères, ce qui entraîne une réduction considérable du nombre de décès infantiles.
En 1994, il est nommé conseiller du ministre de la santé de l’époque chargé des problèmes de santé infantile et maternelle, tout en poursuivant ses activités hospitalières.
K. B.