C’est la rentrée, et c’est en même temps le soulagement et l’inquiétude pour les parents. Soulagement par rapport à une période de vacances des enfants jugée trop longue, inquiétude quant aux dépenses pour les fournitures scolaires et quant à l’éternelle indisponibilité des livres au sein des établissements. Parmi les autres craintes des parents, les épidémies de poux répétées qui marquent l’année scolaire et qui se propagent parmi les élèves au sein de nombreuses écoles primaires. Le phénomène est devenu pratiquement indomptable, il est difficile de venir à bout de ces parasites qui se déplacent avec aisance d’une tête à une autre. Le sujet est tabou, demander un des produits anti-poux est une torture pour beaucoup. Il n’y a pas qu’un effet inesthétique généré par cette infestation et la honte du regard des autres, mais il y a aussi les démangeaisons causées par les morsures des poux qui se cachent dans le cuir chevelu et se nourrissent de sang. Si l’on sait que ces bestioles se reproduisent à une allure rapide – la femelle pond entre 4 et 10 œufs par jour, pendant trois ou quatre semaines – il y a lieu de s’inquiéter quant à leur multiplication et à la difficulté de s’en débarrasser. Un pou vit entre 6 et 8 semaines mais est relayé par les nouvelles « générations », et s’il n’y a pas réellement danger, il reste que l’enfant ressent des démangeaisons du cuir chevelu qui le dérangent. Parmi les signes qui peuvent faire comprendre qu’on est en présence d’une infestation, des démangeaisons et des rougeurs sur le cuir chevelu, surtout près des oreilles et de la nuque, existence de lentes (œufs) solidement accrochées à la base des cheveux et, bien sûr, on peut observer la présence de poux vivants lors d’un examen du cuir chevelu. Dans ce cas, le recours à un traitement anti-poux est nécessaire mais pas seulement cela. On doit absolument inspecter fréquemment la chevelure des petits afin d’empêcher l’invasion par les poux et surtout de pouvoir agir à temps pour en éviter la propagation. En cas de présence de poux et de lentes, il y a lieu de mouiller les cheveux afin de faciliter le passage d’un peigne fin sur des mèches jusqu’à l’extrémité, surtout au niveau de la nuque et à l’arrière des oreilles. Seul un examen régulier peut barrer la route à ces parasites qui, s’ils ne sautent pas et ne volent pas, se transmettent facilement de la tête d’un enfant à un autre, la promiscuité au sein des écoles, et des crèches aussi, rendant aisé leur déplacement. Les enfants ne doivent en aucun cas échanger ou prêter leur chapeau, bonnet ou casquette, ni user d’un peigne autre que le leur. La responsabilité des établissements scolaires est engagée, l’administration doit prendre des mesures pour en éviter la propagation.
Nadia Rechoud