La santé publique a toujours été une priorité majeure pour le ministère de la Santé en Algérie, et le programme de vaccination en est un pilier essentiel. Reconnue comme un droit humain fondamental, la vaccination joue un rôle clé dans la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à des maladies évitables. Depuis l’indépendance du pays, l’Algérie a mis en place des mesures ambitieuses pour garantir une couverture vaccinale optimale, établissant ainsi un héritage remarquable.
Depuis 1966, date de la généralisation de la vaccination par le BCG, l’Algérie a franchi des étapes significatives dans son engagement envers la santé publique. La vaccination obligatoire et gratuite contre des maladies telles que la poliomyélite, la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la variole, décrétée en 1969, a marqué le début d’une série d’actions cruciales.
L’introduction du vaccin anti-rougeoleux en 1985 a permis de protéger près d’un million d’enfants de moins de 4 ans. En 1997, des rappels vaccinaux ont été introduits contre la rougeole, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, renforçant ainsi l’efficacité du programme de vaccination.
Les années suivantes ont été marquées par des ajouts significatifs au calendrier vaccinal. En 2000, l’introduction du vaccin contre l’hépatite virale B a élargi la protection offerte par le programme. L’année 2007 a été témoin de l’ajout du vaccin contre l’Hémophilus influenzae, renforçant davantage la réponse immunitaire de la population.
Une étape majeure a été franchie en 2014 avec l’actualisation du calendrier vaccinal selon les recommandations internationales et les données épidémiologiques nationales. L’introduction de quatre nouveaux vaccins contre la rubéole, les oreillons, les infections à pneumocoque, et la poliomyélite inactivée sous forme injectable a consolidé la protection contre un éventail de maladies.
En 2018, le calendrier vaccinal a été à nouveau actualisé avec des modifications notables. La réduction des doses du VPO de 6 à 2 doses à 4 mois et à 12 mois, l’introduction de l’anticoquelucheux acellulaire, et la réduction du nombre d’injections par un vaccin combiné contenant 6 valences ont démontré l’engagement continu de l’Algérie envers l’amélioration constante de son programme de vaccination.
Au-delà des actions sur le terrain, l’Algérie a également investi dans des campagnes de sensibilisation pour éduquer la population sur l’importance cruciale de la vaccination. Ces campagnes ont joué un rôle clé dans la création d’une conscience collective sur les avantages de la vaccination, encourageant ainsi la participation active des citoyens.
Malgré les succès obtenus, des défis subsistent, notamment la nécessité de maintenir un taux de couverture élevé, d’élargir l’accès aux zones reculées et de faire face à la désinformation. Néanmoins, l’Algérie demeure résolue à renforcer ses efforts pour garantir une santé publique optimale à travers la vaccination.
L’Algérie peut se vanter d’un parcours impressionnant en matière de vaccination, marqué par des avancées significatives et une adaptation constante aux besoins de sa population. Grâce à des politiques proactives et à des mises à jour régulières du calendrier vaccinal, le pays se positionne en tant que modèle de réussite dans la protection de la santé publique par le biais de la vaccination. L’Algérie continue ainsi d’assurer un avenir plus sain pour ses citoyens grâce à son engagement indéfectible envers la prévention et la protection contre les maladies évitables.
Amina Azoune
