L’argousier est un arbre aux multiples vertus, connues depuis l’Antiquité voire même avant. Depuis, sa réputation n’a cessé de se faire, au fil des usages en médecines traditionnelles indienne, chinoise, tibétaine, japonaise ou ayurvédique.
Si ses fruits exceptionnellement riches en vitamine C (400mg/100g, une teneur 10 fois supérieure à celle du kiwi et 25 fois celle de la fraise) focalisent l’attention des chercheurs, d’autres vitamines et minéraux contenus dans ces mêmes fruits lui confèrent des vertus insoupçonnées. En effet, là encore, la quantité de vitamine E contenue dans ce petit fruit excède celle du blé, de la fève de soja ou de maïs. Ceci sans oublier, tous les autres minéraux, caroténoïdes, acides gras et acides aminés dont ils sont gorgés. Les fruits de l’argousier sont également pourvus en oméga 7, un acide gras mono-insaturé que l’on retrouve uniquement dans l’huile de ce fruit, ainsi que dans celles des noix de macadamia et des anchois. Ce qui lui confère des vertus comme une bonne hydratation et cicatrisation de la peau, protection contre certains cancers (côlon,…), effet anti-inflammatoire, capacité à traiter le déséquilibre du cholestérol, une résistance à l’insuline et une pression artérielle élevée,….etc
Comme indiqué en début d’article, l’argousier entre dans la composition de plusieurs préparations dans les médecines traditionnelles d’Asie. En médecine tibétaine, il est notamment utilisé pour prévenir et traiter les maladies coronariennes, l’HTA, les maladies cardio-vasculaires, les ulcères de l’estomac et du duodénum, la gingivite, les problèmes oculaires… En Europe et dans certaines cultures asiatiques, l’huile d’argousier est utilisée pour traiter les escarres, les brûlures ou d’autres complications cutanées.
L’argousier agit, aussi, en soutien du système immunitaire, en aidant à lutter contre la fatigue et le manque d’énergie.
Enfin, et selon de récentes études, il participerait à l’amélioration des désordres métaboliques liés à l’obésité.
A noter enfin que l’argousier qui pousse à l’état sauvage est répandu dans les régions de Mostaganem et Mascara notamment à Zahana. En été, il n’est pas rare de le retrouver sur les étals des marchés, faisant la joie des connaisseurs.
Hassina Amrouni